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Dans l'ombre du pouvoir : Ministres sous le père, conseillers sous le fils

Togo - Politique
A l’ombre de la présidence de la République au Togo, foisonnent des dizaines de conseillers du chef de l’Etat qui ne sont que des anciens ministres (ancien collaborateurs du père), en stand-by pour briguer de nouveaux postes dans les sociétés d’Etat. Chez Unir, les cheveux blancs sont à tout prix la marque de sagesse !
L’organigramme de la Présidence de la République n’est en réalité détenu que par un clan d’anciens fidèles au Général Eyadéma. Ils vivent et roulent dans l'opulence au dos du contribuable, avec la casquette du "conseiller du chef de l’Etat".

Au nombre de ces éternels conseillers figure en bonne place Edem Kodjo. Plusieurs fois Premier ministre et ministre, éternel médiateur sur le continent, mais qui échoue actuellement en RDC.

Barry Moussa Barqué, puissant Baron du régime avec un parcours très remarquable à la Sorbonne, ministre sous Eyadéma. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus loyaliste aux Gnassingbé, il aurait commencé sa carrière de conseiller plus tôt sous le règne de père, contrairement aux autres.

Koffi Sama, qui par un soir du 05 Février 2005, annonçait avec la plus grande émotion empreinte de zèle, la mort du Général Eyadéma. Premier ministre d’alors, il a été très vite placé au conservatoire, vivant et roulant dans le luxe du conseiller à la Présidence.

S’en suivent Amah Gnassingbé, Pitang Tchalla, le juriste universitaire Charles Debbasch entre temps cité dans les magouilles entre Bolloré et le chef de l'Etat, dans l’octroi des marchés au Port Autonome de Lomé. Ce français se retrouve parmi les nombreux conseillers de la présidence, avec mention ministre, comme c’est le cas pour la plupart de ces hommes censés être à la retraite.

Faure Gnassingbé serait-il donc convaincu qu’il n’y a de sage que les cheveux blancs ? jusqu’à preuve du contraire, c’est son plein droit de choisir les membres de son entourage. Mais dès lors que c’est le contribuable qui règle la facture, on se demande à combien s’élève le montant ? Quels conseils donnent-ils à "notre cher président" alors qu’il n’y a presque plus d’hôpitaux dignes de ce nom, depuis 11 ans que l’homme est aux affaires ? Et enfin, quid du rôle du chef de cabinet de la Présidence de la République, avec cette armée de conseillers dans l’ombre ?

Certes, la liste n’est pas exhaustive s’il faut parler de conseiller officieux, mais il est claire que les grandes décisions qui régissent la vie de la nation ont déjà une odeur conservatrice des personnes du troisième âge, souvent réputées pour leur conservatisme, leur radicalisme et leur lenteur d’action quand il y a urgence.

Quid de la jeunesse aux affaires dont parlait le chef de l’Etat Faure Gnassingbé ?

Comme Komi Klassou, Pitang Tchalla et cie, ils sont nombreux, ces anciens combattants du RPT, toujours aux aguets, inhérents à la moindre occasion pour accaparer les commandes comme s’ils avaient quelque chose de nouveau à proposer. Hélas, ils reviennent pour servir les Gnassingbé et par ricochet, refaire le plein de leurs comptes bancaires grâce à l’impunité.

Chez Unir, les adieux n’existent pas ! Surtout quand on a été loyal au service du roi et du prince, on bénéficie du privilège de rester à vie aux affaires. Même à court de postes pour occuper tous ces "anciens combattants", on peut recourir à l’éternel prétexte de conseillers du chef de l’Etat, afin de demeurer à vie aux côtés de leur bienfaiteur.

On se retrouve finalement avec les mêmes têtes qui usent des mêmes méthodes de gouvernance à longueur de décennies. N’est-ce pas reconnu que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?

A.L