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Hédjranawoé, le quartier où végètent des milliers d’étoffes invendues

Togo - Societe
Hédjranawoé, un quartier de Lomé, est connu comme un centre commercial qui s’est démarqué par un trafic florissant : celui de la friperie. Mais que remarque-t on lorsqu’on sillonne quelques artères non bitumées de ce quartier ? Ce sont des immondices d’habits qui n’ont malheureusement pas trouvé de preneurs qui finissent leur parcours en plein milieu des ruelles.
De grands magasins de vente de chaussures, d’habits et tout autre article vestimentaire sont légion dans ce quartier. Une activité qui génèrent des profits aux ressortissants nigérians (Ibo en particulier) qui sont, pour ne pas exagérer, devenus les maîtres des lieux.

Ces ballots d’étoffes qui arrivent tous les jours au Togo ne sont malheureusement pas écoulés, et pour cause, certains habits sont complètement usés avant de débarquer. Cette mévente occasionne alors un empilement de vêtements qui finissent malheureusement dans les rues du quartier.

Les larges nids de poule qui jonchent ces ruelles sont devenues le cimetière où sont abandonnées ces friperies non vendues au grand malheur des populations environnantes. Et ces vêtements mélangés à la boue offrent un concert d'immondices repoussant. Malheureusement, ces "saletés" côtoient allègrement les demeures, les échoppes et les ateliers.

Remplir les creux occasionnés par les pluies ? Tout compte fait, ces revendeurs qui font la pluie et le beau temps ne trouvent aucune gêne à renverser ces ballots de chemises dans les nids de poules.

A en croire les riverains, c’est le matin qu’ils se retrouvent nez à nez le spectacle désolant. Ceux qui font de ces nids de poules leurs décharges finales attendent la tombée de la nuit pour se débarrasser de ces habits devenues désormais encombrants.

Ainsi, il est quasi impossible de s’en prendre à un vendeur de friperie tant ils sont nombreux et personne ne donne l’image d’être en mesure de poser un tel acte. D’autres au contraire, brûlent ces montagnes d’habits, ce qui occasionne inévitablement des odeurs insupportables dégagées par ces longues combustions et leur effet sur l’environnement.

Ces déchets dans la nature, selon les chercheurs, mettent au moins 25 à 40 ans pour les chaussures en cuir pour se dégrader et pour les textiles, 100 à 500 ans, une véritable source de pollution et de maladie.

Les Comités de Développement de Quartier devraient prendre ce problème à bras le corps pour le bien-être des populations. Mais au-delà de tout ceci, ceux sont les ministères de l’Environnement et de la Santé qui sont les plus interpellés.

Magnim (stagiaire).