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Mouvement d’humeur à Mango : Retour sur les faits

Togo - Societe
La ville de Mango a été le théâtre d’affrontement entre les jeunes de la localité mercredi. Selon nos informations, des maisons ont été brûlées, une boutique saccagée, plusieurs dégâts matériels ont été occasionnés, mais aucun mort n'a été déploré cette fois-ci.
Décidément, les populations de Mango ne plaisantaient pas quand ils disaient : « Pas d’inhumation des victimes sans la libération des détenus des échauffourées de novembre 2015 ».

Ce mercredi, les responsables de famille de l’une des victimes dénommée Nayo Arimiyao, voulant se conformer au règle de l’Islam avant le mois béni de Ramadan, ont voulu braver ce décret populaire. Mais très vite, ils ont été stoppés dans leur élan par un groupe de jeunes très en courroux.

Tontogou Mbaba, l’un des membre de cette famille contacté par nos confrères de la radio Taxi Fm raconte ce qui s’est réellement passé.

« Hier (ndlr mardi) nuit, les membres de la famille du défunt se sont réunis et avaient décidé ensemble qu’aujourd’hui (ndlr mercredi) à 7 heures, ils vont aller prendre le corps à la morgue et l’enterrer. Après leur décision, on nous a avertis que c’est comme ça que le grand frère veut enterrer son enfant, qu’il faut sortir pour l’aider. Mercredi pendant que le chef du quartier et deux frères ont pris le corbillard pour aller prendre le corps à Dapaong, on nous a chargés d’aller creuser la tombe. C’est en creusant la tombe que le chef du canton nous a signifiés de revenir qu’il y a certains jeunes qui sont arrivés de la ville et qu’ils sont contre l’idée d’enterrer le corps. Selon eux, ce corps n’appartient plus seulement à la famille mais à toute la population de Mango. Ils disent que si les parents sont d’accords pour enterrer leurs fils, eux ne le sont pas. Il faut que l’Etat libère d’abord les prisonniers avant qu’on fasse l’enterrement des corps », relate-t-il.

Après ce message du chef du canton, lui et ses amis avaient immédiatement abandonné la tombe. Mais, « jusqu'à ce qu’on arrive chez nous, ils ont déjà brûlé trois maisons y compris la mienne. Ils ont également brûlé une boutique. Sans l’intervention des forces de l’ordre et certains jeunes du quartier, ils auraient pu commettre plus de dégâts », a ajouté Tontogou Mbaba.

En à croire ce témoin, certains membres de la famille ont voulu riposter, mais il a été décidé finalement de ne rien tenter. Pour l’heure, un calme précaire semble régner dans toute la ville.

Rappelons que le ministre en charge de la Sécurité, dans un communiqué, a condamné vivement cet acte de vandalisme et appelé la population de Mango à la retenue.

AKG (stagiaire)