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Le grand absent des 30 premières puissances militaires en Afrique

Togo - Politique
Presque déjà 5 ans que le Togo est admis comme membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU. Un des rares acquis sur le continent, quand on sait que c’est seulement le Maroc qui y avait accès. Cela n’a cependant pas suffit à tailler une place au Togo parmi les 30 premières puissances militaires d’Afrique.
Selon le dernier classement de Global FirePower (GFP), le Togo est à perte de vue, très loin en matière de puissance militaire. Bien entendu, le classement tient compte des critères comme l’effectif humain, l’équipement pour l’Armée de l’air, l’équipement pour l’Armée de terre, la force navale et du carburant pour ses opérations.

Même la Libye dans le chaos, le Ghana, le Niger, le Mali ont pu se tailler une place à l’ombre du classement. Mais notre cher Togo, où il est difficile d’aller aux toilettes sans croiser un corps habillé, omniprésent sur tous les théâtres d’opérations de maintien de la paix, ne figure pas dans le classement.

Ce n’est quand même pas étonnant ! Le Togo est un petit pays certes, mais ce n’est pas la raison. Le problème, c’est que l'armée togolaise n’a d’ennemis que sa propre population.

Et face aux étudiants, élèves, militants des partis de l’opposition qui manifestent les mains nues dans les rues, on n’a ni besoin de grands effectifs, ni besoin de la grande artillerie… quelques bastions qui roulent sur les civils (Mango 2015), des balles qu’on tire en l’air et finissent dans l’abdomen des manifestants, et des gaz lacrymogènes, c’est largement suffisant pour faire une démonstration de force, mais qui se révèle insuffisant pour figurer parmi les 30 puissances militaires d’Afrique.

Il va donc falloir un autre type de classement pour retrouver l’efficacité des corps habillés togolais à opérer des enlèvements discrets de citoyens, et à réprimer les manifestations publiques.

A.L