Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 1:58:59 PM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Jean-Pierre Fabre et le diagnostic de l’opposition togolaise

Togo - Politique
A la fin du meeting de samedi dernier, le chef de file de l’opposition a touché une des questions les plus brûlantes de son "institution" : la désunion. Cette gangrène qui est tout à l’avantage du camp adverse (le régime RPT/UNIR) a encore de beaux jours devant elle, vue l’atmosphère qui prévaut actuellement au sein de l’opposition. Selon Jean Pierre Fabre "c’est le mode de scrutin à un tour" qui déchire l’opposition.
La division a toujours été artisane d’échec de grandes révolutions dans l’histoire. Ensemble, il y a plus de chance d’y arriver ; et cette réalité n’a pas encore été démentie dans le palmarès de l’opposition togolaise qui a toujours essuyé de gros échecs devant le régime au pouvoir.

Pourtant, celui qui est légitimement et constitutionnellement perçu comme leader de cette opposition n’a pas la même analyse sur la situation car, selon Jean-Pierre Fabre "L’opposition n’a pas échoué comme le disent certains, elle est en lutte, malgré les difficultés qu’elle rencontre".

Mais quand on regarde un peu la manière dont l'opposition burkinabé s'est comportée lors de la révolution qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir, le Bénin avec son opposition qui, à un moment donné, s'est soudée derrière Patrice Talon (pour ne citer que ces deux pays), on se dit que l'opposition togolaise a bel et bien échoué.

Néanmoins Jean-Pierre Fabre reconnaît que son institution est désunie et estime que c’est le mode de scrutin à un tour qui, malicieusement introduit par Ganssingbé Eyadéma en 2002, divise dans les rangs de l’opposition. Le chef de file de l'opposition estime donc qu’il faut illico presto se défaire de ce ver dans le fruit.

Cependant, il ne finira pas son intervention sans tacler ses pairs de l’opposition en ces termes : "La veille des élections, tout le monde se précipite pour être candidat. Personne ne veut céder, même ceux qui savent consciemment qu’ils ne présentent pas les critères".

Avec ce langage, Jean-Pierre frustre sans doute ses camarades de l’opposition. Certes, il y a des poids lourds dans les rangs, mais on a besoin de toutes les pièces. D’ailleurs, c'est avec toutes les rigueurs que Gerry Taama dénonce des propos divisionnaires entretenus par ces leaders d’opposition et repris par les médias ; propos selon lesquels "il y a des vrais opposants" sous-entendu qu’il y aurait des faux opposants (ceux qui seraient au service du régime).

Gerry Taama et les autres ont beau dénoncer, c’est compter sans leur leader Jean Pierre Fabre qui estime qu’un "opposant honnête, sérieux et responsable" c’est-à-dire un (vrai) opposant doit (Nécessairement) "être de notre côté (du côté de l’Anc)".

Est-ce encore un clash ou un appel à l'union ?

A.L