Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 9:52:57 AM Samedi, 20 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Lutte contre le Sida au Togo : 10 millions de préservatifs seront distribués dans 10 villes d’ici à fin juin Spécial

Togo - Societe
Plus de 10 millions de préservatifs masculins et féminins seront distribués d’ici à fin juin 2016 dans dix (10) principales villes du Togo à savoir Lomé, Tsévié,
Notsé, Tabligbo, Kpalimé, Atakpamé, Anié, Sokodé, Kara et Dapaong à
travers une campagne nationale de distribution de préservatifs lancée
ce mardi à Lomé.
Cette campagne qui cible les jeunes et les populations urbaines, est organisée conjointement par le Comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), l’Association togolaise pour le markéting social et la communication pour la santé (ATMS) et l’Unité de gestion des projets du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

« Après l’expérience de la campagne Condomize de 2013 et de 2014 au cours de laquelle on était soit à Lomé ou à Kara, nous avons des ressources supplémentaires pour aller dans plusieurs villes simultanément. Nous voulons amener les populations cibles à un changement de comportement, faire la promotion du préservatif et montrer son importance puisque c’est un moyen de double protection en ce qu’il permet d’éviter les grossesses non désirées et la contamination au VIH/Sida », a déclaré Pr Vincent Pitché, Coordonnateur du Secrétariat permanent du CNLS/IST.

Il s’agit, selon lui, de déstigmatiser aussi le préservatif et de donner confiance aux gens d’aller s’acheter le préservatif sans avoir honte de quoi que ce soit. « Notre plan, c’est d’avoir une génération sans sida d’ici 2020 », a-t-il relevé.

Huit (8) stratégies différentes ont été retenues, selon Kontévi Kouassi, Directeur exécutif de l’ATMS, pour distribuer les 10 millions de préservatifs : il s’agit de l’ « opération haute protection » pour les forces de l’ordre et de sécurité, de l’ « entreprise sans sida » pour les différentes entreprises, du « sida trempé dans l’essence », opération à travers laquelle les préservatifs seront distribués dans les stations d’essence. Les gares routières verront leur part à travers l’opération « gare propre » et les bars et les bistrots seront coiffés à travers « point chaud sans sida ». Les bus Sotral vont continuer à faire la distribution via l’opération « sida hors de la cité ».

Pour le Directeur pays de l’ONUSIDA, Dr Christian Muala, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la déclaration de politique signée il y a exactement un an par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONUSIDA pour renforcer l’utilisation du préservatif afin de promouvoir la prévention du sida et des IST.

« Le message était que le préservatif reste une composante essentielle d’une stratégie concrète et durable de lutte contre le Sida et les IST. Cela démontre combien cette stratégie de santé publique est toujours d’actualité et efficace », a-t-il rappelé tout en ajoutant que selon les études, en avril 2014, à peu près 200 millions de femmes ne pouvaient pas accéder aux moyens de contraception et donc au préservatif.

On signale que plus 4 millions de préservatifs ont été distribués dans le cadre de cette campagne entre les mois de mars et avril derniers. La grande majorité des sensibilisations sur le VIH/Sida se font quotidiennement sur le terrain dans les sites de dépistage, dans les centres de prise en charge, les ONG et les associations y relatives, les milieux scolaires et extra-scolaires.

Pour rappel, le taux de prévalence du VIH au Togo au sein de la population en général est passé à 2,5% en 2015 contre 3,2% en 2012. Les nouvelles infections ont baissé de 50% en 15 ans, la mise sous médicaments antirétroviraux concerne plus de 40.000 malades. On note aussi l’augmentation significative des financements de l’Etat depuis 2008 avec la gratuité des antirétroviraux (ARV).

Telli K.