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Quand Nicoué Broohm perd sa langue de bois sur les plateaux de Lcf

Togo - Politique
Gros mots, langage ministériel très éloigné des réalités, diversion, etc. autant d’astuces propres au sacro-saint ministre de l'Enseignements supérieur et de la Recherche pour se dédouaner des conditions de vie piteuses de la jeunesse dans les universités du Togo. Lorsque les responsables de mouvements estudiantins montent au créneau, Nicoué Broohm se voit obligé d'envahir les médias pour faire son "one man show". Mais le week-end dernier, le sort en a voulu autrement.
C’était sur les plateaux de La Chaîne du Futur (Togo), dans un court entretien, que le brigadier de la Convergence patriotique panafricaine (CPP), aujourd'hui en service pour le parti au pouvoir, a fini par perdre le fil de sa subtilité manipulatrice.

Et pour cause, l’homme aurait cru que la discussion tournerait sur les micros réalisations en guise de diversion et de campagne médiatique du pouvoir à l’Université de Lomé.

Malheureusement, le journaliste se focalise sur les problèmes récurrents qui empoisonnent la vie des étudiants pendant des décennies. La question des logements, inadéquations des infrastructures et incapacité du personnel de l’Université à gérer la mise en application du système LMD dans les règles de l'art et surtout l’épineuse question des bourses et allocations de secours.

A l’appui, le journaliste a montré à travers un reportage, des témoignages très accablants des étudiants et responsables de mouvements sur les promesses jamais réalisées du ministre.

Le ministre Nicoué Broohm, philosophe de formation, s’est montré intraitable sur la question du transport : impossible de s’en tenir aux tarifs exigés par les étudiants car « datant d’une certaine époque ». D’ailleurs, l’Université ne compte plus gérer ce problème. En plein mandat social, la question des transports est confiée à une société privée de transport (Sotral). Seulement qu’avec les prix exorbitants, les étudiants ont boycotté les bus, puisque les prix vont parfois jusqu’à plus de 1000 f cfa aller-retour selon les lieux.

Mais pour les irrégularités dans la gestion du système LMD, les retards dans le payement des bourses et allocations ; on peut toujours négocier en faveur du gouvernement, selon la logique de Monsieur Broohm. Le journaliste comme s’il est encore étudiant, désirait ardemment savoir pourquoi les étudiants sont abandonnés à leur sort, ne touchant à leurs bourses et allocation qu’après l’année scolaire. Alors que c’est au cours de l’année qu’ils en ont besoin pour gérer les difficultés.

Le ministre feint d’abord d’ignorer la question, déambule, titube, nargue qu’il a toujours discuté avec les responsables des mouvements estudiantins, qu’il serait toujours à leur écoute avant de se faire interpeller par le journaliste sur le temps qui passait et qu’une réponse concrète à la question s’imposait.

C’est alors que l’ingénieuse idée du numérique lui tombe dans la tête et qu’il la serre très fort. Il aurait tous ses esprits qu’il se serait très vite dédouané de cette question en évoquant bien sûr le ministère de l’Economie et des Finances. Malheureusement, c’est toujours le journaliste qui lui fera la proposition avant qu’il ne se saisisse de ce deuxième argument ajouté au premier selon lequel, le numérique « devrait » permettre de pallier le problème de traitement rapide et efficace des effectifs.

Toutefois, ce n’est pas un sale quart d’heure sur un média qui mettra fin à sa carrière de ministre à vie ! D’ailleurs, il n’a jamais dit que ce qui n’allait pas bien à l’université était « sur instruction personnelle du chef de l’Etat ». Donc le mandat social a le vent en poupe quand les étudiant touche 20 000Fcfa de bourses par trimestre (jamais payé à temps) pendant que la cité universitaire leur revient à 10 000F CFA par mois, sans compter toutes les autres méthodes d’extorsion de fonds à ces pauvres étudiants.

Vive la jeunesse dans le mandat social de Faure Gnassingbé !

A.L