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Décryptage politique : Invité Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU, Secrétaire général du parti UFC

Togo - Societe
Décryptage politique : Invité Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU, Secrétaire général du parti UFC « Les réformes oui, elles sont incontournables sans doute mais sont-elles suffisantes pour obtenir l’alternance ? »
L’actualité au Togo souffle des réformes constitutionnelles et institutionnelles et d’un processus de décentralisation critique à l’égard du gouvernement. Des sujets qui chamboulent la classe politique, la diaspora et le peuple togolais. Les réformes seront-elles la baguette magique qui provoquera l’alternance au Togo ? Ce questionnement demeure loin de trouver une réponse consensuelle quand les acteurs se regardent en chien de faïence chaque jour que Dieu fait. Le comble c’est quand certain acteur s’érige déjà au « Père des réformes » au Togo. Que pense-t-on donc de ce climat politique ironique à dent de scie à l’Union des Forces de Changement (UFC), un parti dont la célébrité pour la lutte démocratique au Togo s’est éclatée en lambeau depuis la scission en 2010. Selon un l’adage du peuple sud du Togo, « Un tigre qui sommeille en longueur de journée, n’est pas mort ! ». Pour le parti des jaunes à l’emblème du palmier rouge ; « Les réformes doivent être faites car il s’agit là d’une question d’intérêt national et nous sommes convaincus que même le parti au pouvoir et l’UNIR veulent aussi les réformes. Un combat corps à corps demande un rapprochement des adversaires. L’opposition va – t- elle accepter ce rapprochement ? », s’interroge Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU, Secrétaire général du parti UFC au cours d’une interview accordée à la rédaction horizon news.


Horizon news : Comment comprendre le grand silence de l’UFC depuis l’annonce du processus de la décentralisation par le gouvernement ?

Dr. Pierre Jimongou : On dit souvent que « qui ne dit rien consent », mais un homme politique de notre pays a l’habitude de dire, citant un proverbe Kamboli : « lorsque la tortue danse on ne la remarque pas ». L’UFC a la possibilité de discuter au plus haut niveau de l’Etat de toutes les questions d’intérêt national, nous pensons donc pas nécessaire d’envahir les médias pour parler du processus de décentralisation auquel peu ou prou, nous avons été associés entant que partenaires au gouvernement.


Déjà des voix de condamnation se lèvent au sein des partis politiques sur le processus. Vous qui êtes en accord avec le parti au pouvoir, avez-vous été consulté par rapport au nouveau découpage communal ?
Jimongou : Au Togo il parait qu’être opposant c’est être constamment sur les medias et s’attaquer systématiquement au pouvoir. L’UFC a franchi cette étape de la contestation. Aujourd’hui elle prône le dialogue et la concertation. « Criez, on vous entendra, parlez on vous écoutera, dialoguez on vous comprendra ». L’organisation administrative du territoire national est du ressort du gouvernement et l’UFC est au gouvernement.


Sans les réformes, l’UFC est-elle prête à participer à une quelconque élection au Togo en l’occurrence les élections locales ?

JP : L’UFC a depuis le début de la lutte exigé les réformes. Ces réformes ont fini par être consignées dans l’APG et elles auraient pu être faites par le gouvernement d’union nationale dès 2006 - 2007. Aujourd’hui avec la crise au CAR, le peuple a appris déconcerté qu’en 2006-2007, le Premier ministre issue de l’APG a refusé de faire les réformes tout simplement parce qu’elles favoriseraient l’UFC. Six mois après la signature de l’Accord RPT/UFC, c’est-à-dire en novembre 2010, les deux partis s’étaient entendus sur tous les points des réformes et disposaient de la majorité qualifiée des 4/5ème pour modifier la constitution à l’Assemblée Nationale. C’est encore du CAR que sont venues les mises en garde d’une modification unilatérale de la constitution donnant encore une chance au pouvoir de relayer le dossier aux calendes grecques. Ensuite ce fut le CPDC rénové dont le travail remarquable a été finalement mis au tiroir parce que certains Togolais ont trouvé que d’autres Togolais n’étaient pas assez Togolais pour participer aux travaux du CPDC rénové. Le dialogue Togotélécom a trouvé les conclusions des travaux du CPDC rénové intéressantes et a souhaité qu’ils soient la base de discussion. Malheureusement il n’a pas connu meilleur sort.
On s’en souvient également qu’en juin 2014 le gouvernement a introduit à l’Assemblée Nationale un projet de loi dans ce sens. Pourquoi les réformes n’ont pas été faites ? Tout le monde aujourd’hui sait comment l’opposition parlementaire minée par des intrigues a géré de façon lamentable cette opportunité. Cette situation nous amène souvent à l’UFC à nous demander si vraiment ceux qui crient réformes, réformes veulent réellement les réformes ? A quel jeu jouent-ils ?
Pour l’UFC ces réformes doivent être faites car il s’agit là d’une question d’intérêt national et nous sommes convaincus que même le parti au pouvoir et l’UNIR veulent aussi les réformes. Le candidat d’UNIR a fait sa campagne sur le thème du changement. Rappelez-vous de son slogan de campagne « La force du changement c’est Faure ». Le Président National de l’UFC a réaffirmé au peuple togolais sa détermination à poursuivre ses efforts dans le dialogue et la concertation avec tous les acteurs pour un heureux aboutissement de la mise en œuvre des réformes et la fixation d’une date pour les élections locales. L’UFC demande à l’opposition plus de réalisme et de pragmatisme et de savoir que la guerre se gagne bataille après bataille.


Que doit corriger l’opposition pour être représentative au cours de ces élections locales ?

Dr. JP : Ce serait vraiment prétentieux de ma part de dire que j’ai la recette miracle comme l’a déclaré un de vos confrères, mais je pense qu’en menant ensemble nos réflexions nous pourrons dégager des pistes salutaires. Il faudra sans doute faire le bilan sans complaisance de la lutte depuis plus de 25 ans, consolider les acquis et à partir de nos erreurs développer des stratégies innovantes. Les acquis ne sont pas négligeables et ont permis au fur et à mesure d’améliorer le cadre électoral. En effet, il faut reconnaître quand même que le cadre électoral togolais même s’il n’est pas parfait est l’un des meilleurs de la sous-région.
L’opposition a, dans ce pays crié « bulletin unique ou la mort », nous l’avons obtenu mais il y eu aussi beaucoup de morts. Depuis, il y a eu nombreux de scrutins avec le bulletin unique mais jamais de victoire pour l’opposition.
Elle a exigé et obtenu sa présence à la CENI et dans ses démembrements, histoire d’ « avoir son œil la dedans ». L’électeur ressort du bureau de recensement muni de sa carte d’électeur si on se rappelle du problème de la distribution des cartes d’électeurs lors de la dernière élection présidentielle béninoise. Le dépouillement est public et les fiches de résultats et les procès verbaux remis aux représentants de tous les candidats.Les partis politiques bénéficient désormais de financement pour les élections. Je n’oublie pas le rôle fondamental de la presse qui jouit d’une certaine liberté.
Malgré tous ces acquis l’alternance n’est toujours pas au rendez-vous. Après chaque élection le refrain est le même : on nous a volé !!!Où était notre « œil la dedans » quand on nous volait ? Le pire c’est qu’on n’arrive même pas à apporter les preuves de notre victoire volée.
Les réformes oui, elles sont incontournables sans doute mais sont -elles suffisantes pour obtenir l’alternance ? Si l’opposition continue de nourrir en son sein les querelles intestines, les calculs politiciens, la roublardise etc… et si elle ne s’organise pas, les mêmes causes produisant les mêmes effets………… Yako vaillant peuple togolais !
Nous sommes tous conscients qu’aucun parti ne peut à lui tout seul venir à bout du régime en place. A partir de ce constat pourquoi chercher à dénigrer les autres ? Pour certains l’UFC est devenue une coquille vide. Je veux rappeler à ceux-là que l’UFC a toujours été un parti de masse, un mouvement. Avant la scission, Fabre et compagnie n’étaient pas considérés comme des cadres. Les cadres se trouvaient dans les rangs de l’UTD devenue CPP de M. Kodjo Edem ou de la CDPA du Pr Gnininvi. Si la politique était seulement une affaire d’intellectuels, ces deux partis auraient déjà obtenu l’alternance politique. La preuve c’est que la soit –disant crème de la crème de l’UFC partie créer l’ANC ne l’a pas réussi non plus.
A une certaine époque on a crié : « vous avez les armes et nous, nous avons le « bic » ; on vous fera partir avec nos bics ». Aujourd’hui, le pouvoir a non seulement les armes mais également le « bic ». Après 25 ans, si nous évaluons les forces en présence, le rapport de force est en faveur du pouvoir RPT/UNIR. Face au Général Eyadéma entouré de ses barons, du RPT, de ses réseaux françafricains et de l’armée, on pouvait trouver M. GilchristOlympio, EdemKodjo, Bob Akitani,YawoviAgboyobor, Léopold Gnininvi, Djobo Boukari, Savee de Tové, Zarifou Ayéva entourés des militants de l’opposition démocratique dans une lutte sans merci.
Aujourd’hui, UNIR a formé beaucoup de cadres compétents et débaucher énormément au sein de l’opposition. On trouve autour de Faure la vieille garde de son père (Barry Moussa Barqué, Sollitoki Esso, Dramani Dama, Otteh Ayassor, Payadowa Boukpessi….), les jeunes loups (Selom Klassou, Gilbert Bawara, Folly-Bazy, Ingrid Awadé, Victoire Tomégah-Dogbé, Robert Doussey, Kpabré Silly….) UNIR, l’armée, de nombreux réseaux et ……. Beaucoup, beaucoup d’argent, le nerf de la guerre. En face, on a MM Jean-Pierre Fabre, Dodzi Apévon, Aimé Gogué, Brigitte Adjamagbo–Johnson, Nicolas Lawson, Bassabi Kagbara, Tchassona Mohamed, Gerry Taama, Komi Wolou……). Le combat semble déséquilibré. Les jeunes leaders de l’opposition semble avoir moins de charisme et de carrure que leurs aînés, mais il force l’admiration car ils ont repris le flambeau de la lutte avec courage. Mais sauront –ils utiliser la force de l’adversaire pour le renverser comme nous l’enseigne le Capitaine Komandéga Gerry Taama spécialiste du combat corps à corps. Un combat corps à corps demande un rapprochement des adversaires. L’opposition va – t- elle accepter ce rapprochement et comment va-t-elle l’opérer ? Comment peut-on utiliser la force de son adversaire pour le renverser sans se rapprocher de lui ? N’ayez pas peur, cette lutte ce n’est pas les évala, vous pouvez gagner.
L’UFC pense qu’elle devrait le faire car elle dispose d’une arme redoutable contre laquelle aucune armée ne résiste, le peuple. Malheureusement le peuple togolais n’a pas encore trouvé de général capable de fédérer son énergie, sa bravoure et sa détermination pour étancher sa soif d’alternance politique comme ont su le faire le père de l’indépendance et ses vaillants compagnons, les héroïques combattants de l’Ablodé dont nous saluons ici la mémoire en cette période où le peuple togolais tout entier se rappelle avec fierté ce haut fait d’arme ( de cette journée historique du 27 avril 1958).


Quelles propositions feriez-vous s’il avait été demandé à l’UFC de faire un découpage communal plus réaliste ?

C’est quoi un découpage réaliste ? Quel découpage aurait fait l’opposition si elle était au pouvoir ? Aurait – elle fait un découpage qui favoriserait son opposition. Tout parti au pouvoir lutte pour la conservation du pouvoir. Et tout parti au pouvoir fera le découpage qui lui semble « réaliste » c'est-à-dire qui ne le défavorise pas et ça doit se comprendre. Ceci ne marche pas souvent comme cela a été le cas en France où Hollande a réorganisé les régions contre l’avis de l’opposition, mais cela ne lui a pas permis de gagner les régionales. C’est vrai le Togo n’est pas la France, mais l’opposition peut gagner si elle se donne les moyens. Certains disent que la démocratie c’est aussi la dictature de la majorité. Que l’opposition se batte pour prendre le pouvoir et imposer les règles du jeu à UNIR.


Comment se porte l’UFC, certains disent qu’elle est devenue une coquille vide après le départ de vos anciens amis partis créer l’ANC. L’UFC est tellement affaiblie et qu’elle envisage fusionner avec UNIR si cela n’est déjà fait ?

L’UFC ne se porte pas comme nous l’aurions souhaité, mais elle ne se porte pas très mal non plus si on se réfère à la situation des autres partis politiques. Nous avons connu une période pire après le coup d’Etat de 13 janvier 1963 mais nous sommes revenus très forts allant jusqu’à gagner la présidentielle de 1998, seule élection à laquelle notre Président National a participé et pour laquelle tous les observateurs nationaux et internationaux avisés s’accordent à dire qu’il l’a emportée haut les mains dès le premier tour. Cette situation ne nous inquiète guère, car le palmier ne redoute pas les feux de brousse.
Ces feux de brousse qu’on a allumé partout après la signature de l’Accord RPT/UFC pour bruler le palmier et le faire disparaître dans les champs de dénigrement et d’insultes et de violence. Notre siège a été saccagé et nos militants agressés à plusieurs reprises. Que reprochons –t – on aux militants du RPT/UNIR quand on est champion de l’intolérance ?
L’UFC rappelle au peuple togolais que contrairement à ce que raconte les mauvaises langues qu’elle n’a fusionné avec aucun parti. L’UFC n’est ni RPT ni UNIR. L’accord RPT/UFC ne dit nulle part que le RPT/ UNIR devra céder le pouvoir à l’UFC ou que l’UFC devra aider le RPT/UNIR à conserver le pouvoir. L’UFC a signé cet accord pour deux raisons et un objectif : La première raison est l’état permanent de tension socio-politique dans notre pays avec son cortège de violence et de morts. L’UFC s’est vue interpelée et a pris ses responsabilités pour créer un climat d’apaisement sociopolitique. L’UFC est fière de voir que ceux qui la dénigrent aujourd’hui sont ceux – là qui jouissent des retombées de son sacrifice.
La deuxième raison est l’état de délabrement avancé de notre pays. L’accord a permis le retour du Togo sur la scène internationale, et des investisseurs ainsi que l’amorce du développement économique et social.
L’apaisement du climat socio-politique permet de travailler ensemble pour le développement économique et social et c’est de cette manière que nous pourrons enfin arriver à bout de cette crise de confiance et atteindre l’objectif qui reste la priorité de l’UFC, l’alternance politique pacifique. L’UFC ne veut pas d’une alternance qui sera remise en cause quelques mois après, c’est pourquoi elle la veut pacifique par des élections transparentes et crédibles et pour cela, UNIR est un partenaire incontournable pour la paix. Même si l’UFC ne tire aucun bénéfice personnel de cet accord, elle se réjouit des retombées positives pour le peuple togolais et le Togo. C’est un sacrifice qu’elle est prête à recommencer si cela s’avère nécessaire comme nous le dicte notre hymne national, « …Et aimer servir se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser… ».
C’est avec cet esprit de sacrifice et de dépassement de soi que le Président National de l’UFC M. Gilchrist OLYMPIO après avoir combattu farouchement le Général Eyadéma a accepté courageusement la main tendue de son fils Faure Gnassingbé dans l’intérêt supérieur de notre « Togo chéri, l’or de l’humanité ».
Mais pour faire la paix il faut être au moins deux. C’est pourquoi il faut aussi reconnaître les mérites de celui-là qui a eu le courage de tendre la main contre l’avis de certains de ses partisans : Faure Gnassingbé. Il a eu du cran et du courage. Qui aurait eu le courage de supprimer la « fête du 13 janvier » et réhabilité avec faste le 27 avril ? Qui aurait eu le courage de dissoudre le RPT ? Tous ces actes courageux entre autres ont contribué à l’apaisement du climat socio-politique. Tout n’est pas parfait certes, et même si en politique on reconnait difficilement les mérites de l’autre, force est de constater que la situation est meilleure qu’avant.
Gilchrist a été crucifié par les siens pour avoir signé cet accord, aujourd’hui certaines voix s’élèvent pour dire que cet accord est un bon accord qu’il faut renforcer, d’autres encore que c’est la voie du salut. La seule chose qu’on lui reproche c’est d’avoir fait cavalier seul, de n’avoir pas associé les autres. L’UFC répond en les envoyant aux COD 1, COD 2, et aux nombreuses rencontres de Ouaga.
L’UFC et son Président National ont pris leurs responsabilités en posant les bases d’une alternance politique pacifique. Que chaque togolais apporte sa pierre pour bâtir la cité. L’UFC reste encore quoiqu’on dise l’un des partis les mieux implantés sur toute l’étendue du territoire national.
Les législatives de 2013 ont montré que la crise de 2010 a fractionné l’électorat de l’UFC en trois en trois groupes ; un groupe est resté fidèle au parti, un autre s’en est allé former l’ANC et un troisième, indécis resté au milieu perdu ne sachant à quel saint se vouer. C’est ce troisième groupe qui représente la grande abstention des législatives.
A la présidentielle de 2015, l’UFC qui n’a pas présenté de candidat, et qu’on a passé le temps à dénigrer était devenue le faiseur de roi et courtisée par tous. Comment peut – t – on courtiser une coquille vide ?
En dehors de Tchaoudjo, l’ANC n’a pas réussi à positionner de délégués dans les bureaux de vote de Blitta à Cinkassé. Il en a été de même dans certains bureaux du Grand – Lomé. Ni le RPT/UNIR, ni l’ANC n’ont pu séduire l’électorat de l’UFC ; l’Abstention a été encore plus forte.
Pour tous ceux qui ne savent pas encore, sachez que l’UFC est un mouvement un parti de masse et tous ceux qui cherchent à le détruire font du mal au peuple. Au plus réussiront–ils à séduire quelques responsables, mais l’électorat d de l’UFC ne suivra jamais.
Depuis la crise de 2010 à l’UFC, c’est toute l’opposition qui est en crise. Toutes les tentatives de regroupement volent en éclat ; CST, Arc- En – Ciel, Cap 2015. Certains membres de Cap 2015 qui n’ont pas le courage de claquer la porte, se plaignent en privé de la « dictature de l’ANC ». Toutes les tentatives de trouver un candidat unique ont échoué. Toutes les tentatives d’accorder les violons pour les réformes ont lamentablement échoué.
Par ailleurs l’UFC regrette l’attitude de nos camarades et amis de l’ANC lors du renouvellement des membres de la HAAC à l’Assemblée Nationale. L’article 17 de la loi portant statut de l’opposition ne dit nulle part qu’il appartient au chef de fil de l’opposition ou à son parti de désigner les membres de l’opposition devant siéger dans les institutions de la République. Même si entre l’UFC et l’ANC c’est « je t’aime moi non plus », exclure le CAR, l’ADDI et les autres était la dernière chose à ne pas faire.
Aujourd’hui les deux phares brouillés du CAR mènent les militants vers une destination inconnue pour le moment. L’UFC est triste de la situation que ce parti traverse et regrette que ses dirigeants n’aient pas tiré leçon de la crise qu’elle a connue! Cette situation risque de fragiliser davantage l’opposition. Par ailleurs on assiste chaque jour à la création de nouveaux partis. Où va alors l’opposition togolaise, où est l’opposition togolaise ? C’est cette opposition qui parle d’alternance ? De quelle alternance parle – t – on ?
Ces querelles entre partis et au sein des partis amènent l’UFC à constater avec tristesse et amertume que, contrairement à sa permanente quête pacifique d’alternance politique pour le peuple togolais, certains de ceux qui la combattent avec haine et parfois avec les moyens les plus ignobles, cherchent plutôt l’alternance à la tête de l’opposition (leadership de l’opposition) que l’alternance politique véritable. Ils savent bien que tout seul ils n’y parviendront guère, mais leur égo surdimensionné fait d’eux les bourreaux du peuple comme ils aiment désigner ceux qu’ils prétendent combattre.
L’UFC a un potentiel électoral qu’elle doit à tout prix reconquérir, pour redevenir la locomotive qui conduira le peuple à l’alternance politique. Elle sait aussi ce qu’il faut faire. Elle mobilise les ressources nécessaires à la mise en œuvre de son plan d’action pour sa refondation. L’UFC reste la voie du salut pour cette alternance politique à laquelle notre peuple aspire


Votre mot de la fin

Je voudrais m’adresser aux militantes, aux militants de l’UFC et au peuple Togolais ; toi militante, toi militant, toi mon frère Togolais, je voudrais te dire que la voie choisie par l’UFC est la voie de la raison, la voie du réalisme et du pragmatisme, bref, la voie de la sagesse, c’est le chemin de la vérité qui conduit à la vie, car c’est un chemin sûr qui conduit àl’alternance politique pacifique. Parle à ton frère d’UNIR, dis lui que l’alternance n’est pas dirigée contre lui mais qu’elle sera faite avec lui et pour lui aussi. Rassure – le, il te comprendra
L’UFC et son Président National ont pris leurs responsabilités en posant les bases d’une alternance politique pacifique ; viens, apportes ta pierre pour bâtir la cité de la démocratie dans un Togo réconcilié.
Propos recueillis par G. Joseph