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Le CADERDT met à nu les réalités des secteurs sociaux au Togo

Togo - Societe
L’étude sur l’analyse du budget de l’Etat sur les secteurs sociaux réalisée par le Centre autonome d’études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo (CADERDT) avec l’appui financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) montre qu’entre 2009 et 2014, le montant consacré par le Togo aux dépenses sociales a nettement augmenté de façon globale de 77%, qu’il s’agisse du secteur de la santé, de l’éducation, des affaires sociales, de la protection, sociale, de l’eau et de l’assainissement.
Il ressort de cette même étude que la part des allocations a été réduite dans le budget général de l’Etat. Le pourcentage consacré aux services sociaux dans le budget de l’Etat a relativement diminué de 21% en 2009 à 26% en 2014. Elle révèle également que le montant consacré va en grande partie aux dépenses de fonctionnement que d’investissement.

Les résultats de cette étude ont été rendus publics ce jeudi à Lomé au cours d’une rencontre à laquelle prennent part plusieurs cadres de ministères, dont ceux du ministère de la planification du développement, notamment le Directeur de cabinet dudit ministère, Essohanam Edjéou et le Représentant résident de l’UNICEF au Togo, Docteur Isselmou Boukhary, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

Plus concrètement, la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) a prévu 38,4% des allocations budgétaires au développement des secteurs sociaux mais l’étude a montré que l’Etat est à un engagement de 25,5%.

Comment est-on arrivé à ces résultats alors que le financement des secteurs sociaux est vau cœur des politiques publiques et stratégies de développement mises en œuvre depuis un certain nombre d’année ?

« Cela veut dire qu’il y a eu une amélioration des recettes de l’Etat mais qu’il y a une progression moins proportionnelle des allocations qui vont en faveur du développement de la protection des secteurs sociaux », a déclaré Odilia Essonam, Directrice exécutive du CADERDT.

« Nous recommandons à l’Etat de mettre plus de moyens à cet effet. Il faut pour ce faire avoir une maîtrise de la programmation, de la planification et de la budgétisation des projets sociaux et que les parlementaires aient un contrôle de la budgétisation afin que nous soyons sûrs qu’il y a un taux d’exécution suffisant dans la promotion des secteurs sociaux », a-t-elle ajouté.

Selon le Représentant résident de l’UNICEF au Togo, l’augmentation du montant consacré aux services sociaux dénote la volonté du gouvernement togolais d’œuvrer pour les services sociaux.

Néanmoins, a-t-il insisté, « il faut améliorer la part du budget consacré aux services sociaux, et la part d’investissement pour que l’accès aux services sociaux et les conditions de vie des populations soient améliorées » car, a-t-il ajouté, « l’objectif de toute politique de protection sociale est de faire en sorte que les personnes vulnérables et plus pauvres puissent avoir accès aux services sociaux de base ».

Malgré la croissance économique enregistrée ces dernières années et les progrès qu’a connus le Togo en matière de protection et d’inclusion sociale pour améliorer la qualité de vie des populations, force est de constater que des inégalités et des poches de vulnérabilité persistent.

Selon les données du Questionnaire unifié des indicateurs de bien-être (QUIBB 2015) réalisé l’année dernière, bien que l’incidence de la pauvreté ait baissée, passant de 61,7% en 2006, à 55,1% en 2015, plus de la moitié des citoyens togolais vivent encore sous le seuil de pauvreté, avec une forte majorité vivant dans les zones rurales.

L’étude sur l’analyse du budget de l’Etat sur les secteurs sociaux a pour but d’analyser les capacités de l’Etat à autofinancer la promotion des secteurs sociaux.

Telli K.