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Menace de grève illimitée: le gouvernement veut calmer le jeu

Nigéria - Societe
Le prix de l’essence à la pompe connait une flambée au Nigeria. Les deux principaux syndicats du pays ont aussitôt appelé à une grève illimitée nationale dans le pays. Un débrayage que le gouvernement tente d’éviter en débutant ce mardi des pourparlers avec les responsables syndicaux.
Le secteur du pétrole au Nigeria connait une crise sans précédent. Les prix à la pompe ont augmenté de 67% et la tendance est loin d’être à la baisse dans le premier pays producteur de pétrole sur le Continent. Les principaux syndicats du pays sont aussitôt montés au créneau pour réclamer une baisse. Le Nigeria Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC), exigent que les prix soient revus à la baisse par le gouvernement et menacent de lancer une grève illimitée sur tout le territoire national. De 145 nairas (0, 64 euros), le prix du litre doit passer selon eux, à 86,50 nairas (0, 38 euros).

Pour le Gouvernement cette hausse des prix est indispensable pour que le Nigeria relève son économie qui connait une forte turbulence due à la baisse du cours du baril du pétrole. Il a donc pris la décision, la semaine dernière, de mettre fin aux subventions et de déréguler l'importation de carburant. Jusque-là, le gouvernement maintenait, un prix à la pompe assez bas et payait la différence aux importateurs. Ces derniers faisaient donc la loi et pouvaient plonger le pays dans une crise énergétique en refusant de distribuer le pétrole. Aussi c’est en partie pour se soustraire à leur diktat que le gouvernement met en place ces nouvelles mesures. C’est ce que l’exécutif tentera d’expliquer aux Syndicats ce mardi lors de discussions qui démarreront dans la soirée.

Pour de nombreux experts, les syndicats gagneraient à soutenir le gouvernement car le pays ne pourrait ne pas se relever si une grève est enclenchée. Celle-ci touchera les secteurs des administrations, aéroports, ports, banques, magasins et marchés, fragilisant un peu plus l’économie de celle qui demeure pourtant la première puissance africaine.

Muhammadu Buhari reste donc droit dans ces bottes et continue sa campagne d’assainissement du secteur économique qui en raison de la corruption et d’un manque de rigueur de l’exécutif, ne profitait qu’à une minorité.