La presse critique, Faure totalement indifférent
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Togo
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Ce mardi 03 Mai est célébrée la liberté de la presse à travers le monde. Au Togo, faut-il le reconnaître, ce n’est pas l’âge d’or pour la presse mais elle a connu pire. Au rang des multiples entraves à la liberté de la presse togolaise, la rétention de l’information et l’indifférence des pouvoirs publics face à la précarité de cette presse.
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«Notre peuple a besoin de l’information, alors donnons-lui de l’information juste et vraie » a laissé entendre en Août 2015 Guy Madjé Lorenzo ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique.
Le professionnalisme tant attendu chez les médias relève d’une facilitation de l’accès à l’information.
Mais au Togo, accéder à une information quelle qu’elle soit, relève d’un parcours de combattant et parfois de l’impossible absolu. Seuls les médias publics, prêts à ne voir le verre qu’à moitié plein sont crédités par les pouvoirs publics.
Puisqu’il n’y a presque pas d’informations directes et officielles dans la gouvernance, il est difficile de distinguer le vrai du faux et le décor est dès lors planté pour les fossoyeurs de la République visés par les critiques de la presse, de se dédouaner de cette dernière en la taxant de presse « calomnieuse et diffamatoire ».
A la tête de cette stratégie, le chef de l’Etat. En effet, Faure Gnassingbé a toujours bien gardé sa distance avec les médias nationaux et précisément la presse privée.
Normal, puisque le pouvoir devient amer, lorsqu’il est impératif de donner régulièrement des explications devant la presse sur telle politique ou telle initiative qui engage la nation toute entière. Le Chef de l’Etat a dès lors choisi d’être muet, et l’exemple a été suivi par tout le gouvernement.
Mieux, s’est-on hâté de jeter cette presse richement plurielle dans des guerres partisanes : presse proche du pouvoir et presse proche de l’opposition. Pourtant, une seule mission est en vue : informer, éduquer et même divertir.
D’ailleurs, l’information a-t-elle de valeur pour un citoyen togolais ; peut-on se le demander légitimement car, combien sont-ils à s’offrir un journal par jour, par semaine, par mois et même par an ? Voilà qui encourage le pouvoir à laisser cette presse dans son coin, puisque le peuple bien affamé n’a d’yeux que pour les feuilletons et les films made in Nollywood que passent en boucle nos télévisions nationales et généralement, on ne suit le journal que pour écouter les résultats des tirages de la loterie nationale.
La presse critique, Faure Gnassingbé totalement indifférent tout comme le peuple. le chien aboie, la caravane passe!
A.L
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