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Gilbert Bawara en guerre contre la lenteur administrative et les pots de vins

Togo - Politique
Servir le peuple comme il se doit, c’est le vœu de Gilbert Bawara, ministre du Travail et de la Fonction publique qui a mis en garde son personnel contre les pots de vin et la nonchalance dans le traitement des dossiers au sein de son département.
L’administration togolaise est le haut lieu de la corruption. En tout cas, c’est l’image que le citoyen a du ministère du Travail de la Fonction Publique et de la Réforme administrative. Pour qu'un dossier soit bien traité, il faut comme on le dit si bien dans le jargon, intéresser l'agent de la fonction publique. Sinon, les Directeurs des services ou même le ministre seront "toujours en voyage" (comme le disent des agents à ceux qui sollicitent un service auprès de l'administration). Gilbert Bawara semble désormais sonner le glas à ce type de corruption.

« Nous devons être un model pour les autres administrations et services publics. Notamment en termes d’activités, de ponctualités et en termes de comportements. Il n’est pas normale qu’un citoyen qui vient dans notre ministère pour obtenir un service dont il a légitimement droit, que j’apprenne parce qu’il m’est arrivé de l’apprendre qu’on a fait payer des prestations qui sont sensées être gratuites », a-t-il prévenu.

Et de conseiller : « Je saisis cette occasion pour appeler chacun au sens de la responsabilité afin que les services de l’Administration Publique puissent être améliorés. Il y a un département qui doit redoubler d’efforts. C’est la Direction de la Fonction publique ».

Visiblement, M. Bawara est bien conscient des frustrations que créent ses employés au sein de son département.

« Imaginez quelqu’un qui quitte les Savanes ou un coin reculé et après un long cheminement, son dossier arrive au niveau de services centraux et qu’il s’écoule encore trop de temps pour traiter son dossier, cela peut être source de frustration. Et nous ne devons pas être à la base du mécontentement des citoyens. Nous devons traiter les dossiers sans attendre la contrepartie qui n’est pas prévue par la législation », a-t-il souligné.

De belles paroles, certes. Mais seront-elles accompagnées d'actions dissuasives pour mettre au pas ces agents indélicats? La question demeure entière. Comme on le sait tous, la corruption a toujours été la gangrène de l'administration togolaise. Des discours de ce genre ont été prononcés. Mais le mal demeure toujours. Pire, la corruption est en passe d'être érigée en système.

Gilbert Bawara pourra-t-il faire la différence? On attend de voir en tout cas.

Magnim (stagiaire).