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Après le 1er mai, les doléances dans les tiroirs !

Togo - Societe
La fête des travailleurs, on ne le dira jamais assez, est une aubaine pour ces derniers de présenter des doléances aux employeurs. Mais que font ces employeurs, au premier rang, le gouvernement, des requêtes formulées par les travailleurs ?
Tous munis de mouchoirs blancs, de caquettes, avec des t-shirts, chacun à l’effigie de son secteur d’activités ou autre uniforme, ils se sont réjouis hier au siège de leur société. Des messages délivrés par ces employés à leurs employeurs avaient presque les mêmes contenus à tous les niveaux : hausse des salaires et amélioration des conditions de vie et de travail.

Mais l'interrogation qui demeure est celle-ci : Combien sont ces responsables d’entreprises qui prennent sur eux la charge de satisfaire les demandes des travailleurs ? Le gouvernement, le premier employeur détient une catalogue de doléances dans ses tiroirs depuis des années. La grande partie de ces employeurs use de la langue de bois sans jamais satisfaire aux besoins des travailleurs. Le gouvernement se trouve être le chef de file de ces employeurs.

Mais les travailleurs, persévérants qu’ils sont, ne baissent pas les bras. Autant de 1er mai, autant de doléance soumis aux employeurs. Mais le constat est là, pas de suite aux revendications. Conséquence, le courant de l’année est empreint aux différentes revendications et des mouvements d’humeurs ça et là.

La preuve, cette année, plusieurs crises ont secoué le monde du travail. Le ras-le-bol des employés de Moov envers leurs patrons, des cessations de travaux sur différents sites de travaux en l’occurrence celui du 2 Février, la menace de grève des Directeurs des écoles primaires, les revendications des ouvriers de mèche Amina (qui continue jusqu'aujourd'hui), pour ne citer que ceux-là.

Les employeurs écoutent-ils réellement les demandes de ces hommes et femmes qui font rouler leurs entreprises ? "Les doléances sont bien notées et seront pris en compte !". C’est la réponse toute faite et bien formulée que tout employeur a sur les lèvres. Mais aucune suite.

La relation employeurs-employés, loin d’être une opposition où le règlement doit se faire dans un bras de fer, devrait évoluer dans une ambiance bon enfant. Des discussions bien nourries avec une prise de responsabilités des deux acteurs, afin d’enterrer la hache de guerre, demeure la solution. Ainsi, chacun fera ce qu’il devra et mieux chaque jour.

Magnim (stagiaire).