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Le Burkina Faso parmi les pays où les mariages forcés sont les plus élevés au monde selon Amnesty

Burkina-Faso - Societe
Le taux des mariages forcés ou précoces au Burkina Faso est l’un des plus élevé au monde, a relevé l’Organisation non gouvernementale Amnesty international, dans son dernier rapport présenté à la presse mardi à Ouagadougou.

Intitulé "Contraintes et privées de droits: mariages forcés et barrières à la contraception du Burkina Faso", le rapport de Amnesty international dénonce la situation de nombreuses femmes et jeunes filles qui sont menacées ou battues lorsqu'elles tentent de faire leurs propres choix concernant le mariage ou la procréation.

"Bien trop de femmes et de jeunes filles au Burkina n'ont aucun contrôle sur leur vie, elles sont privées du droit de choisir quand et avec qui elles se marient et si elles souhaitent avoir des enfants", note-t-on.

Le document précise que dans certaines zones du Burkina Faso, plus de la moitié des filles sont mariées avant l'âge de 17 ans, en contradiction avec la loi en vigueur qui fixe l'âge du mariage à 18 ans.

En effet, il en ressort que 51,3% des filles de 15 à 17 ans sont déjà mariées dans la région du Sahel au Nord du pays.

L'ONG note que les mariages précoces et forcés "volent l'enfance des milliers de filles dont certaines n'ont pas plus de 13 ans, tandis que le coût de la contraception et d'autres obstacles les empêchent de faire leur choix".

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs d'Amnesty international ont échangé avec 379 femmes en 2014 et 2015, recensant les nombreux obstacles les empêchant de bénéficier de services de contraception.

Ils se sont entretenus avec 35 victimes de mariages précoces et forcés, parvenues à s'échapper.

L'étude a concerné quatre régions du Burkina Faso dont le Centre, les Hauts-Bassins et le Sahel.
La présentation du rapport de Amnesty international à la presse, mardi à Ouagadougou, est intervenue une année après le lancement de la campagne d'éducation en matière des droits humains dénommée "Mon corps, mes droits".

La cérémonie solennelle de présentation du document a été rehaussée par la présence du directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale de l'organisation, Alioune Tine.

Elle a été l'occasion pour les responsables de cette étude de présenter les points saillants de ce rapport et d'apporter des éclaircis sur les préoccupations des journalistes.