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Pour qui roulent ces hommes armés en civil et dans des véhicules banalisés ?

Togo - Societe
On sait difficilement qu’ils sont des éléments des forces de l’ordre, puisqu’ils ne présentent aucun signe qui le démontre, ni ne montre de papier au moment de leur bavure. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a ces derniers jours, des hommes en civil, armés, sur moto ou dans des véhicules banalisés, qui sèment la terreur au sein de la paisible population de Lomé.
Ce qui est plus effrayant, c’est qu’ils déclarent ouvertement, à qui veut les entendre, qu’ils n’ont de compte à rendre à personne. La République est-elle menacée ?

Ils ont encore commis une énième bavure ce matin dans le quartier Nyékonakpoé, où prenant des photos, un de nos confrères, Jean de Dieu Panou, journaliste à Radio Maria, est devenu leur cible.

« Lorsque j’ai voulu prendre des photos (Ndlr, un écolier et un zémidjan qu’ils ont renversé et qui gémissent par terre), l’un de ces hommes m'a menacé de me régler mon compte personnellement, en pointant sur moi son pistolet automatique », a confié le journaliste.

Et le confrère d’ajouter : « Je lui ai fait comprendre que je suis journaliste et c'est là où il a dit qu'il me ferait disparaître et que même le ministre de la Sécurité ne va rien leur dire ». C’est ici qu’on se demande pour qui ils roulent finalement.

Cela fait peur si ces éléments de la police ou de la gendarmerie (encore qu’ils appartiennent réellement à ces corps, puisque rien sur eux ne l’indique à part les armes qu’ils pointent sur qui ils veulent) ne reconnaissent plus aucune autorité, même pas celle de leur hiérarchie. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame doit avoir de soucis à se faire si tant est qu’il y a de tels éléments au sein de ces corps.

On comprend pourquoi l’on se permet de tirer des balles réelles sur des manifestants à mains nues. On a le culot de pointer un pistolet automatique sur un journaliste à qui on veut régler « personnellement » son compte. Cela ne peut se passer que dans un pays où on fait la promotion de l’impunité.

Par ailleurs, il faut noter que notre confrère prenait des photos de la bavure commis par ces hommes en civil qui, dans leur course-poursuite contre un vendeur de carburant illicite, ont renversé un jeune écolier et un conducteur de taxi-moto.

I.K.