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Faure Gnassingbé et Jean-Pierre Fabre, deux (2) manières de voir le Togo

Togo - Politique
Le Togo célèbre ce 27 avril le 56ème anniversaire de son indépendance. Ce moment unique qui marque la sortie du pays du joug du colonisateur est célébré. Mais c’est aussi le moment où les acteurs politiques, du pouvoir comme de l’opposition, dressent le bilan du parcours déjà fait. S’il est vrai que le pouvoir et l’opposition togolais qui depuis des décennies ne sont encore parvenus à célébrer ce jour de manière commune, non moins vrai est aussi le fait le Togo âgé aujourd’hui de 56 ans, est vu autrement.
Le Togo de Jean-Pierre Fabre

Dans son message de ce mardi à ses militants, à la veille du 56ème anniversaire de l’indépendance du Togo, le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre a dressé un tableau d’un Togo indépendant qui souffre de tous les maux, à savoir politique, social et économique.

Pour le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), 56 ans plus tard, le Togo ne cesse de s’enliser dans la pauvreté et la misère, les droits et libertés des citoyens continuent d’être menacés et confisqués.

« Des prisonniers politiques croupissent en prison, malgré les appels et les décisions de justice demandant leur libération. Le régime RPT/UNIR, en violation flagrante de la Constitution et des lois en vigueur, dénie aux populations togolaises le droit de choisir librement leurs représentants dans les conseils municipaux, préfectoraux et régionaux », a-t-il déclaré.

Les laborieuses populations, a continué M. Fabre, manquent d’eau potable, d’énergie, de services de base en matière d’éducation, de santé d’assainissement et d’hygiène et sont sans aucune protection à toutes les catastrophes. La corruption, les détournements de deniers publics et la gabegie côtoient la misère, la pauvreté et le dénuement de la majorité des populations, souligne-t-il avant d’ajouter : « au point que le chef de l’Etat finit par avouer lui-même que seul une minorité s’accapare des richesses nationales ».

Le seul point sur lequel le chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition s’accordent, c’est que le 27 avril est un moment de «communion générale entre toutes les filles et tous les fils du pays,où qu’ils se trouvent ».

Néanmoins, il n’est pas de raison selon Jean-Pierre Fabre que les Togolais s’associent à une célébration « de l’injustice et del’arbitraire, de la violence et de l’impunité, de la fraude électorale et du parjure, de la concussion et du pillage des ressources nationales, de l’imposture et de la forfaiture ».

« En somme, à sa naissance, notre nation qui était promise à tant de rêves et d’espoir est prise en otage dès le 13 janvier 1963 et voit son destin brisé et son avenir compromis. C’est dire que depuis l’assassinat de Sylvanus Olympio, notre pays a sombré dans une dictature implacable », a-t-il déploré.

Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, ne voit les choses de la même façon.


Le Togo de Faure Gnassingbé

Dans son message à la nation du même jour, Faure Gnassingbé dit entrevoir « un nouvel horizon » pour le Togo » qui, selon lui, a retrouvé le chemin de son développement économique et social en 2006, un an après son avènement à la magistrature suprême.

Pour le Président de la République, des étapes fondamentales ont été franchies et qui n permettent d’envisager l’avenir avec confiance.

La preuve, d’après lui, c’est qu’entre 2006 et 2012, une première vague de réformes politiques, économiques et sociales a permis au Togo de réaliser des progrès importants en terme de réduction de la pauvreté et d’amélioration du bien-être. Cet élan s’est poursuivi après 2012 à travers la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE), un cadre de développement à moyen terme mis en œuvre entre 2013 et 2017 pour réaliser la Déclaration de politique générale du gouvernement.

« Si l’impact des premières réformes a surtout été ressenti dans les milieux urbains, celles qui ont été amorcées en 2012 ont davantage contribué à réduire la pauvreté en milieu rural, permettant ainsi un rééquilibrage progressif au sein de l’espace national. Les différents programmes mis en œuvre ont créé des dynamiques d’auto-prise en charge au sein des populations à la base et méritent donc d’être consolidés, pour renforcer la lutte contre l’exclusion économique et sociale », a lancé M. Gnassingbé.

Telli K.