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La longue marche de ABLODE à ABLODE GBADJA

Togo - Opinions
MESSAGE DES ABLODE VIWO (*) AU PEUPLE TOGOLAIS
POUR LA FETE DE ABLODE 2016 :
La longue marche de ABLODE à ABLODE GBADJA


Lomé, Le 27 avril 2016

Du 20 au 24 mars 1962, le Père de l’Indépendance Togolaise, Père de ABLODE, le Président Sylvanus Komi OLYMPIO, a effectué une visite officielle aux Etats-Unis d’Amérique où il a été reçu avec les honneurs réservés aux plus grands chefs d’Etat du monde. Au cours de l’allocution de bienvenue adressée par le Président des Etats-Unis, John F. Kennedy au Père de ABLODE au pied même de l’avion qui à conduit ce dernier jusqu’à l’aéroport national de Washington, après lui avoir dit de son vivant qu’il était une figure exceptionnelle, non seulement en Afrique, mais aussi sur la scène mondiale, personnifiant par sa personnalité et ses œuvres « l’heureuse union de l’Afrique, de l’Europe de l’Ouest et des Etats-Unis », le Président Kennedy a adressé au peuple togolais le message prophétique suivant d’une actualité poignante : « si difficile qu’ait été la lutte pour l'indépendance, elle portait néanmoins avec elle une certaine joie de vivre et l'élan qui avaient rendu toutes les choses plus faciles. Toutes les difficultés du pays sont concentrées dans une seule direction : il est beaucoup plus difficile d’être un pays libre et de se gouverner soi-même, cela constitue l’ultime défi à tout peuple, quel qu’il soit ».

Ce message du célèbre Président américain au peuple togolais faisait en fait écho au message prophétique encore plus explicite adressé par le Bienheureux Pape Jean XXIII au peuple togolais en les termes suivants : « Que chacun d’entre vous songe à collaborer de toutes ses forces à la prospérité de la Patrie en chassant les illusions dont le plus grave serait de croire que l’indépendance politique résout toutes les difficultés ».

C’est pour épargner à son peuple les effets désastreux de ces illusions que le Père de ABLODE a lui a adressé les exhortations pressantes suivantes pleines de sagesse et d’une actualité brûlante le jour même de la proclamation de ABLODE dans son discours-programme à l’Assemblée Nationale le 27 avril 1960 : « Certes, ce qui nous tenait à cœur, et qui était notre premier objectif, l’Indépendance, est maintenant un fait accompli, une réalité tangible. Mais il nous appartient désormais, et à nous seuls, d’assumer la responsabilité de notre développement économique et social, d’imposer le respect de nos opinions et de nos droits, d’affirmer notre existence dans l’honneur et la dignité. Tout cela se fera, mais ne se fera qu’avec le concours de vous tous. Togolaises et Togolais, résolument unis, résolument décidés à travailler tous ensembles à l’œuvre commune. Nous ne disposons pas actuellement de ces énormes capitaux indispensables à tout progrès matériel, mais nous disposons de nos bras et de nos têtes qui peuvent souvent en tenir lieu. Mettez-vous à l’œuvre, que la tâche qui incombe à chacun de nous soit toujours accomplie de la manière la plus parfaite et le reste nous sera donné de surcroit… Les vielles querelles tribales, les vielles animosités de famille doivent définitivement disparaître. De l’océan aux frontières du nord, de l’Akposso au Mono, le Togo doit être un, libre et fier. Togolaises, Togolais, faisons tous aujourd’hui dans notre cœur le serment indéfectible de respecter la devise de notre Etat : « Travail-liberté-Patrie », que ces mots soient à jamais vivants dans notre esprit, que Dieu nous donne la volonté d’aimer notre Togo et d’en faire un pays heureux. Ainsi, nous assurerons la grandeur de notre Patrie, de la « Terre de nos Aïeux » que chante notre hymne national et que symbolise le drapeau qui, choisi par nous, flotte depuis ce matin sur le Togo ».

Malgré ces exhortations admirables du Père de ABLODE et de son hymne national au peuple togolais, ces graves illusions sur ABLODE que craignait le Pape Jean XXIII tant le plan politique, démocratique, économique, social que moral ont sinistré le peuple martyr togolais. C’est sur le plan économique et social que ces illusions ont causé le plus de ravage. En effet, alors que l’hymne national togolais assigne à chaque togolais la mission exaltante de « aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité », malgré la fausse propagande du pouvoir togolais actuel sur le taux de croissance du Togo, depuis la création en 2012 par l’ONU du classement mondial des pays selon « l’indice du bonheur mondial » tenant compte des réalités à la fois économiques, sociales et morales, le Togo a invariablement occupé « le dernier rang de l’humanité » jusqu’en 2015 pour monter juste de deux rangs dans le récent classement de 2016 sur 157 pays classés et où le Togo ne devance que deux pays ravagés par la guerre que sont la Syrie et le Burundi. De plus, par la faiblesse de son Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant reflétant la nullité de création de richesse et d’emploi, à l’exception de tous ses pays voisins, y compris son voisin enclavé du Nord, le Burkina, le Togo est invariablement classé par La Banque Mondiale depuis au moins 2006 jusqu’à 2015 parmi les « Etats à économie fragile », ce qui est un euphémisme pour parler des « Etats à économie sinistrée ».

Quand une grande entreprise a des résultats catastrophiques, la première réaction salutaire consiste à remettre en cause la politique de gouvernance de l’entreprise, et la seconde consiste à changer le plus tôt possible l’équipe dirigeante « pour limiter les dégâts » en attendant d’améliorer les résultats. Ces réactions salutaires s’imposent plus encore quand il s’agit de tout un pays, avec la quantité et la qualité des drames humains à limiter et à éviter. Dans le cas du Togo, ces réactions salutaires s’imposent d’autant plus qu’avec la conception familiale africaine du « vivre ensemble » et de la « communauté nationale », il est contraire à « l’esprit de famille », il est une offense à la dignité humaine, et il est inacceptable que quelques membres de la famille s’accaparent temporairement ou pire encore indéfiniment tous les pouvoirs politiques, économiques, militaires, juridiques, judiciaires, institutionnelles et constitutionnelles. C’est pourquoi le rapport final de la CVJR a tenu à faire le plaidoyer vibrant suivant en faveur de l’indispensable « alternance politique pacifique » au Togo : « Il est extrêmement important que les Togolais dans leur ensemble s’accordent sur une vision commune de leur avenir en tant que nation. De ce point de vue, la CVJR estime nécessaire que le concept d’alternance politique fasse l’objet d’un consensus entre les acteurs politiques, qu’il soit compris non comme l’occasion d’une revanche ou d’une chasse aux sorcières, mais comme le fonctionnement normal d’un système démocratique. Puisque les conflits se cristallisent autour du changement de régime et que les luttes fratricides s’exacerbent lors des élections, il est urgent de purger les esprits de toute agressivité basée sur la facture politique héritée du temps de la lutte pour les indépendances. La CVJR réaffirme que l’alternance politique est une aspiration légitime du peuple qui a le droit de confier les rênes du pouvoir au parti dont le programme politique semble prendre en compte ses attentes. Mais en même temps, la CVJR soutient que l’alternance politique ne doit pas être comprise comme une occasion de vengeance ou d’exclusion des autres. Cette nouvelle vision de société repose sur l’apaisement social, le rétablissement de la confiance entre citoyens, leur acceptation mutuelle, la cohésion nationale et le respect par tous des valeurs civiques ».

Contrairement à ce plaidoyer en faveur de « l’alternance politique pacifique » au « Pays de nos aïeux », alors que le premier Président de la République Togolaise, le Père d’ABLODE, a occupé ses fonctions présidentielles moins de deux ans, d’avril 1961 à janvier 1963, que le second, Nicolas Grunitzky les a occupées quatre ans de janvier 1963 à janvier 1967, le Père et le Fils Gnasingbé ont « monopolisé » le pouvoir présidentiel, avec une discontinuité de quelques semaines en 2005, depuis bientôt un demi-siècle, soit dix ans de plus que la colonisation française exercée sur le Togo sous le couvert du mandat de la SDN puis de l’ONU, et qui a été courageusement et victorieusement combattue par le mouvement historique ABLODE incarné par le parti CUT.

Face aux incapacités, aux compromissions et aux échecs repétés des principaux partis traditionnels de l’opposition togolaise comme de l’opposition béninoise, nous estimons donc que c’est le « Mouvement Les Enfants de la Liberté ou ABLODE VIWO » qui pourra victorieusement reprendre le flambeau du combat politique sans compromission mais sans esprit de vengeance en vue de « l’alternance politique pacifique » tant attendue, de la réconciliation nationale durable, de la prospérité économique rêvée, des valeurs morales et spirituelles restaurées, et qui ne sont possibles que grâce cette alternance comme en Afrique du Sud après le régime de l’Apartheid, au terme de la longue et héroïque marche du peuple martyr togolais depuis ABLODE jusqu’à ABLODE GBADJA, c’est-à-dire depuis « la liberté politique » jusqu’à « la liberté politique, démocratique, et économique totale ».

ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !!!
Pr Pascal Kossivi ADJAMAGBO, Président du Mouvement Les Enfants de la Liberté ou Ablode Viwo

(*) QUI SONT LES « ABLODE VIWO (LES ENFANTS DE LA LIBERTE)»

« ABLODE VIWO (LES ENFANTS DE LA LIBERTE)» est un mouvement citoyen, ouvert à tous les citoyens togolais ou amis du Togo, qui désirent œuvrer pour « ré-enchanter le rêve togolais », le rêve de « la liberté accomplie », le rêve célèbre de « Ablode Gbadja », consistant à « Aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité », et en vue duquel ils veulent œuvrer pour l’avènement et l’enracinement de « l’alternance politique pacifique » au Togo, gage indispensable comme en Afrique du Sud à la fin du régime de l’Apartheid, de la réconciliation nationale, de la justice et de la paix sociale, et d’une prospérité économique durable et harmonieuse, conformément aux paroles inspirées de l’hymne national togolais et du discours du 27 avril 1960 du Père de l’indépendance togolaise, aux recommandations insistantes de l’article 25 du « Pacte International sur les libertés Civiques et Politiques », et aux sages recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).

A cette fin, les « ABLODE VIWO (LES ENFANTS DE LA LIBERTE)» veulent s’impliquer à divers échelons dans débat public togolais pour faire œuvre de pédagogie et de clarification sur les stratégies et actions citoyennes et politiques nécessaires, comme ils le font depuis octobre 2010. Toujours à cette fin, les « ABLODE VIWO (LES ENFANTS DE LA LIBERTE)» veulent promouvoir des actions concrètes, avec les partenaires adéquats, en faveur de la formation permanente citoyenne ou professionnelle, de l’aide et de l’entraide sociale, scolaire et sanitaire, de la recherche d’emploi, de la création d’emploi, d’entreprises artisanales, agricoles, informatiques, télécom, de nouvelles techniques de l’information et de la communication, du soutien à des centres de santé, des dispensaires, des hôpitaux.