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Curieuses sorties de l’UFC

Togo - Politique
Depuis quelque temps, l’Union des forces de changement (UFC) fait des sorties avec en toile de fond l’union de l’opposition. S’agit-il d’une introspection déguisée ?
Le parti à l’emblème d’un palmier rouge a perdu son poids sur l’échiquier politique togolais (Seulement 02 députés à l’Assemblée nationale) suite à son alliance avec le parti au pouvoir. Depuis l’accord du 26 mai 2010, l’UFC est réduite à quelques membres après la défection d’un plus grand nombre de ses cadres.

Cette alliance avec un régime que la majorité des Togolais vomit a entraîné la descente aux enfers de l’Union des forces de changement. Du coup, les activités du parti sont au ralenti. L’échec le plus cuisant de cet accord a été la débâcle aux dernières élections législatives de 2013 où le parti n’a recueilli que trois (03) voix pour devenir deux (02) après l’exclusion de Djimon Oré.

L’UFC est effacée de la scène politique au point où certains se demandent si elle existe encore. Mais depuis un certain temps, les responsables tentent de sortir la tête de l’eau avec une manière qui ressemble fort à une introspection. C’est d’abord Sambiani Jimongou qui, lors d’une sortie au cours de ce mois, a lancé un appel aux partis politiques de l’opposition.

« L’heure est au sursaut d’orgueil pour voir comment nous pouvons repartir dans une lutte, une véritable lutte avec plus de pugnacité, et que les uns et les autres acceptent de se faire violence comme nos frères béninois pour que le slogan, si ce n’est pas moi, ce ne serait jamais toi, soit banni de nos comportements et propos », a-t-il exhorté.

Et de proposer une voie pour la classe politique de l’opposition. « Si on arrive à avoir une certaine solidarité entre partis de l’opposition, on évite de dire c’est moi le plus grand, c’est moi le plus beau, nous pouvons facilement venir à bout du régime RPT/UNIR », a souhaité le Secrétaire général de l’UFC.

Ce lundi, c’est le président national qui était devant la presse. Si Gilchrist Olympio a affirmé ne pas regretter l’accord du 26 mai 2010, son intervention cache mal un regret. Car, il a exhorté l’opposition à taire ses divergences. Des divergences qu’il a lui-même entretenu à la suite de la scission du parti. Gilchrist Olympio n’a pas été tendre avec ses anciens cadres. Aussi les a-t-il accusés d’avoir saboté l’accord.

En réalité, ces appels incessants à l’union de l’opposition traduisent un mea-culpa qui ne dit pas son nom. Il est difficile à un adulte dans nos traditions de reconnaître ses erreurs devant une assemblée. C’est pourquoi, l’adulte fautif passe par des détours pour se faire entendre par ceux qui peuvent l’entendre. L’UFC est visiblement dans ce même cas de figure.

L’enjeu est de taille. Puisque dans l’optique des élections locales, il vaut mieux préparer le terrain des jeux d’alliance qui sous-tendent toute élection.

Cependant, l’UFC reconnaît-il Jean-Pierre Fabre comme le chef de file de l’opposition ? L’union de la classe politique de l’opposition passe aussi par l’humilité.

A.G