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La sortie du président de l'Assemblée nationale contre la presse à la Une au Mali

Mali - Societe
La presse malienne continue de dénoncer les propos du président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, qui a diabolisé la presse malienne à l’occasion de l’ouverture de la session d’avril du parlement.


« Des députés désavouent le président de l'Assemblée nationale », nous dit l'Indicateur du Renouveau.

Selon ce journal, aux yeux d'une bonne partie de ses collègues députés, Issiaka Sidibé incarne « l'inconstance et l'incertitude ». « En voulant donner des leçons à la presse, le président de l'Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, s'expose, mine de rien, sur la place publique.

Les nombreux soutiens que les acteurs des médias ont reçus d'honorables députés de l'opposition, du bureau de l'Assemblée nationale, de la majorité parlementaire et même de son parti, le RPM, illustrent à souhait la personnalité de celui qui dirige l'institution parlementaire. Une raison suffisante pour rappeler qu'Issiaka Sidibé est très loin des réalités du Parlement qu'il dirige », soutient l'Indicateur du Renouveau.

L'Essor, pour sa part, nous signale que des journalistes sont en colère suite aux propos du président de l'Assemblée nationale sur la presse nationale. Ce journal revient sur la conférence de presse organisée par le Syndicat des journalistes reporters (SYJOR).

Les critiques formulées par le président de l'Assemblée nationale à l'encontre de la presse nationale, dans son discours d'ouverture de la session d'avril du Parlement, ont fait des vagues.

Le secrétaire général du SYJOR, Baye Coulibaly, a estimé que ce qui est en train de gangrener notre démocratie, ce sont plutôt « les pouvoirs publics qui ne se sont jamais préoccupés de donner des moyens à la presse qui a pourtant été, continue d'être et sera toujours la cheville ouvrière de la démocratie. Le journal regrette qu'après 20 ans de démocratie, qu'aucune école de journalisme n'ait vu le jour au Mali ».

Pour le Prétoire, en s'attaquant à la presse Issiaka Sidibé se trompe de combat. Le président de l'Assemblée Nationale a perdu le sens de la réalité et s'est trompé de combat en s'en prenant aux hommes de médias. « En effet, à la faveur de la cérémonie d'ouverture de la session ordinaire du mois d'avril, il a lancé des flèches en direction de la presse qu'il a accusée de tous les maux d'Israël. Saint Isaac s'est d'autant plus trompé de cible et de combat qu'il se devait lui-même d'être un exemple pour prétendre donner des leçons aux autres, surtout à la presse », affirme le Prétoire.

Pour le Journal Le pays, le Président de l'Assemblée Nationale a profité de l'ouverture de la session d'avril pour étaler son amertume contre la presse écrite privée malienne. « Seul objectif qu'il s'est fixé : nous enterrer vivant », note Le Pays.