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La 585ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA: une séance publique à l’examen du thème « Changement climatique: état fragile, paix et sécurité en Afrique »

Afrique - Diplomatie

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 585èmeréunion tenue le 30 Mars 2016 à Addis Abéba, a consacré une séance publique à l’examen du thème«Changement climatique: état fragile, paix et sécurité en Afrique».

Le Conseil a pris note des présentations faites par le Département de l’Economie rurale et de l’Agriculture, le représentant d’Oxfam international auprès de l’UA, ainsi que des déclarations des représentants des Etats membres de l’UA, des partenaires internationaux, des institutions spécialisées et des organisations de la société civile.

Le Conseil a rappelé les décisions antérieures de l’UA sur la question, en particulier les décisions Assembly/AU/Dec.246(XII), Assembly/AU/Dec.580(XXV) Rev1 et Assembly/AU/Dec. 603(XXVI) adoptées respectivement par les 12ème, 25ème et 26èmesessions ordinaires de la Conférence de l’Union sur la position africaine commune sur le changement climatique et les mesures d’atténuation de ses effets.

Le Conseil et les participants ont noté avec une vive préoccupation le fait que l’Afrique, continent qui contribue le moins à ce fléau, continue d’être affectée par le changement climatique et d’en subir les effets néfastes au nombre desquels on peut citer, les sécheresses provoquées par le phénomèneEl-Nino, les inondations, l’instabilité des régimes pluviométriques, la désertification et les conséquences humanitaires connexes, telles que l’insécurité alimentaire, le déplacement interne des populations, la perte des moyens de subsistance dans les communautés agricoles et la pression exacerbée sur les ressources disponibles. Ils ont reconnu que le changement climatique, la paix et la sécurité en Afrique sont intimement liées. A cet égard, ils ont souligné la nécessité pour les Etats membres de continuer à renforcer leurs capacités de résilience au niveau national et de prendre en compte la question du changement climatique dans leurs programmes nationaux de développement.

Le Conseil et les participants ont également reconnu que les conséquences du changement climatique constituent des sources potentielles de violences intercommunautaires, plus particulièrement au sein des communautés pastorales. Le Conseil et les participants ont, à cet égard, souligné la nécessité pour les Etats membres de partager l’expertise internationale en vue de parvenir à l’atténuation de l’impact du changement climatique et de contribuer au renforcement des capacités des Etats membres dans l’exploitation, l’utilisation et la gestion durables des nappes phréatiques.

Le Conseil et les participants ont noté que le changement climatique et ses conséquences ne connaissent pas de frontières. Aussi ont-ils souligné la nécessité d’efforts coordonnés sur le plan international en vue d’atténuer l’impact du changement climatique.

Le Conseil et les participants ont exprimé leur solidarité à l’égard des pays africains les plus affectés par le changement climatique. A cet égard, ils ont lancé un appel aux Etats membres qui seraient en mesure de le faire, de fournir une assistance humanitaire aux pays les plus affectés par le changement climatique et ses conséquences humanitaires connexes.

Le Conseil a souligné la nécessité pour la Commission de prendre en compte la question du changement climatique dans toutes ses activités et plus spécifiquement dans les efforts entrepris en matière d’alerte rapide et de prévention des conflits. A cet égard, le Conseil a demandé à la Commission, à travers le Système continental d’alerte rapide (SCAR), de travailler en étroite collaboration avec les Centres d’alerte rapide des Communautés économiques régionales et des Mécanismes régionaux de prévention, de gestion et de règlement des conflits (CER/MR) au renforcement des capacités des Etats membres en matière d’alerte rapide, s’agissant des conflits potentiels liés au changement climatique.

Le Conseil et les participants ont salué l’adoption, le 12 décembre 2015, de l’Accord de Paris, qui constitue un tournant historique dans la coopération internationale en matière de changement climatique. Ils ont surtout apprécié le fait que cet Accord dispose d’un cadre universel juridiquement contraignant sur la soumission de rapports, la transparence et l’évaluation de la mise en œuvre susceptible de favoriser des actions beaucoup plus ambitieuses dans la lutte contre le changement climatique. A cet égard, le Conseil a exhorté les Etats membres, qui ne l’ont pas encore fait, à signer et à ratifier l’Accord de Paris et à accélérer sa mise en œuvre.

Le Conseil a convenu de tenir une session publique annuelle sur le changement climatique.