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Pratiques mystiques, affaire de fille avec Serge Akakpo/Les dessous des bisbilles au sein des Eperviers : Adébayor, l’éternel capricieux

Togo - Sport
Après la défaite à Monastir le 25 mars dernier face aux Aigles de Carthage, les Eperviers du Togo, et le public avec espéraient une victoire pour se relancer dans la compétition dans une poule où seul le premier sera qualifié pour la CAN Gabon 2017. Tout a été mis en œuvre pour obtenir la victoire. Mais le mardi 29 mars en début de soirée, après un nul 0-0, symbole d’une défaite pour les poulains du nullissime sélectionneur Tom Sainfiet, la déception était plus que grande.
Une douche froide qui relance les polémiques sur la performance de l’équipe nationale, l’efficacité de l’entraîneur et surtout les caprices d’un certain Emmanuel Sheyi Adebayor. L’actuel sociétaire du club anglais de Crystal Palace est un grand joueur, personne ne conteste son talent Adebayor a joué dans les grands clubs ( Metz, Monaco, Arsenal, Manchester City, Real Madrid, Tottenham Hotspurs. etc.) même si sa carrière n’est pas à ce jour couronnée d’un quelconque trophée à part le ballon d’or de la CAF en 2008 et une coupe du Roi avec le Réal Madrid. Grâce à ,on identifie facilement le Togo à l’extérieur. Mais ce talent indéniable, Adebayor Sheyi ne le met pas au service des Eperviers.

Sa présence en sélection depuis 15 ans n’est marquée que par des crises, des malentendus, des dérapages, des actes qui portent atteinte à la cohésion du groupe. Adebayor Sheyi, c’est une longue histoire de caprices qui met à mal la cohésion, l’harmonie et la concorde au sein des Eperviers.

La presse s’est longtemps gardée de révéler les dessous de certaines bisbilles au sein de la sélection togolaise, mais ce silence fait plus de mal que de bien, et il est temps d’ouvrir la boîte de Pandore et provoquer le débat.

Serge Akakpo-Sheyi Adebayor : histoire de femme

Ils sont nombreux, les acteurs de foot à réduire le différend entre Sheyi Adebayor et Serge Akakpo à une affaire de brassard. Mais ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il y a aussi et surtout un problème de «taper dos». L’affaire remonte à la participation du Togo à la CAN en Afrique du Sud en 2013. Selon des sources proches de l’équipe nationale, Serge Akakpo avait amené une copine qui n’est autre que la sœur de Kalen Damessi en Afrique du Sud. La fille, on ne sait par quelle alchimie, s’est retrouvée dans les bras de Sheyi Adebayor. A la veille du match des quarts de finale, Adebayor a passé toute la nuit à faire des galipettes avec elle avant de rejoindre le groupe. Conséquence, non seulement il était bien fatigué, mais aussi cet acte a semé la discorde au sein de l’équipe. Le résultat a été net, les Eperviers ont été éliminés par les Etalons du Burkina Faso.

C’est ce différend qui a débouché sur la crise du brassard avec Serge Akakpo que les responsables de la Fédération Togolaise de Football (FTF) ont du mal à gérer ou ont géré avec de la complaisance.

Des soupçons de pratiques mystiques

A cette crise de mœurs sont venues s’ajouter des rumeurs de pratiques mystiques au sein des Eperviers. Un défenseur de l’équipe connu aujourd’hui à la retraite, aurait confié aux joueurs togolais binationaux qu’ils étaient victimes des pratiques mystiques d’Emmanuel Adebayor, dans le but de plomber leur performance en équipe nationale. Vrai ou faux, on ne le saura jamais, mais toujours est-il que ces binationaux qui passaient leur séjour à Lomé dans la villa de leur capitaine à Djidjolé, ont immédiatement pris leurs distances d’avec ce dernier. L’un d’eux Boukary Razak est en prise à ce jour à une blessure dont personne ne connaît les origines. L’équipe s’est retrouvée en plusieurs clans dont les relations sont rythmées par la méfiance.

Lors des préparatifs de la double confrontation avec la Tunisie, l’idée a germé d’aller négocier avec Sheyi Adebayor pour qu’il rejoigne la sélection, une initiative motivée par le souci de faire gagner; mais certains ont vu le côté contre-productif de la démarche. Pour autant, le nouveau président de la FTF s’est associé à la démarche et a fait le déplacement d’Accra pour négocier le retour d’Adebayor. Après de longues discussions, ce dernier a promis rejoindre la sélection le jour convenu à 11h. La délégation a regagné Lomé vers 3h du matin. Le jour convenu à 11h Sheyi Adebayor n’est pas arrivé; 15h, il n’est pas là. Il s’est amené vers 19h à l’hôtel Sarakawa. Une fois à l’hôtel, il demande qu’on lui ramène ses chiens. Il prend le temps qu’il faut pour s’amuser avec ses bergers, sous le regard des curieux. Ce n’est que lorsqu’il a fini qu’il s’est décidé à rejoindre ses coéquipiers. Une fois le groupe rejoint, il s’en prend verbalement à Serge Akakpo, le traitant de tous les noms d’oiseaux. « Tu sais combien je gagne ? Pour qui te prends-tu ? Tu ne peux jamais m’égaler ! Je suis une star », a-t-il lancé à la figure de Serge Akakpo, selon des témoins.

Ce dernier, excédé par ces attaques, a fini par exploser en rétorquant à son interlocuteur qu’il s’en fout de ce qu’il est et que lui, il se contente du peu que Dieu lui a donné. Et Sheyi Adebayor de revenir à la charge, cette fois-ci avec des menaces ouvertes. Devant le Président de la FTF, un officier en plus, il menace de faire bastonner à Lomé Serge Akakpo par ses hommes de main. L’ambiance devient du coup délétère, et c’est dans ces conditions que les Eperviers se sont envolés pour Monastir, curieusement sans celui qui venait de semer le bordel à l’hôtel. Si finalement au match retour, il s’est décidé à jouer, c’est parce que son club Crystal Palace, déçu par sa performance depuis qu’il a été recruté, a adressé des courriers à la FTF pour savoir s’il devrait jouer ou pas, avant de décider de la suite à son retour au club. Aujourd’hui les démarcheurs qui papillonnent autour des Eperviers et de la FTF font feu de tout bois pour dissimuler la vérité au public.

Sheyi Adebayor, c’est quand même plus de crise que de résultats en équipe nationale. Tout a commencé à Wagen. Selon un ancien membre de la délégation à la Coupe du monde en 2006, Agassa Kossi, Nibombé Daré et Sheyi Adébayor ont fait des caprices à l’hôtel, refusant même d’intégrer leurs chambres sous prétexte que les lits n’étaient pas à leur goût et à leur taille. Il a fallu le lendemain commander de nouveaux lits à la charge de la délégation togolaise. Presque tous les entraîneurs qui sont passés au Togo ont eu des prises de bec avec Sheyi Adebayor.

Les différents Présidents de la Fédération togolaise de Football en ont également eu pour leur dose. Avec son statut de star et le soutien du public, il a acquis un statut d’intouchable. Et c’est avec ce titre qu’il sème aujourd’hui la zizanie en équipe nationale en faisant tout le temps des siennes. Il joue un jour, le jour d’après il refuse. Il se fait désirer, courtiser, mais à la fin le résultat n’est toujours pas à la hauteur.

Avec cette nouvelle contre-performance des Eperviers, il est temps qu’on brise les tabous et qu’un débat s’instaure sur l’avenir en sélection d’Adébayor. Il ne s’agit pas de le remercier en monnaie de singe, mais il faudra tirer les leçons de son parcours et envisager un avenir de l’équipe nationale avec des jeunes, mais aussi avec un code de discipline plus rigoureux. Le major de la classe ne saurait être un fauteur de trouble. Il faut nettoyer les Ecuries d’Augias.

Mensah K. (L’ALTERNATIVE)