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La contractualisation, une approche pour juguler les problèmes de gestion dans les structures sanitaires

Togo - Sante
Le secteur sanitaire est miné par divers maux parmi lesquels, les problèmes de gestion et de dysfonctionnement. Une étude réalisée en 2013 souligne que 89 % de la population n’est pas satisfaite des prestations hospitalières, surtout dans les hôpitaux publics.
En vue de remédier à cette problématique, le Togo est en voie d’expérimenter une nouvelle approche : il s’agit de la contractualisation. Cette nouvelle méthode , à en croire les premiers responsables du domaine de la santé, est destinée à amener les formations sanitaires publiques à améliorer considérablement leur prestation et à offrir un service de qualité aux populations.

Cette décision est arrêtée en novembre 2015 par le Gouvernement et depuis le début de cette nouvelle année, le Ministre en Charge de la santé et de la Protection Sociale, Pr Moustafa MIJIYAWA a entamé une série de rencontres avec les principaux responsables de la gestion des structures sanitaires et autres acteurs impliqués dans les questions de santé. Le souci est de leur permettre de mieux comprendre les fondements de cette nouvelle approche.

Dans cette même logique et sur une initiative de la Plateforme des Organisations de Presse pour la Santé (PLAFOPS), la Directrice des établissements de soins, Mme BABA Amivi Aféfa était récemment face à la presse à Lomé pour une rencontre d’échange autour du thème « les difficultés dans le fonctionnement et la prestation des formations sanitaires au Togo ».

Au cours de cette séance de travail, elle a expliqué aux hommes de médias que l’approche contractuelle consiste en une alliance de partenariat public et privé en vue d’améliorer la qualité des soins dans les différentes formations sanitaires et dans l’optique d’une meilleure utilisation judicieuse et optimale des ressources disponibles.

« Cette approche n’est pas un désengagement de l’Etat ni une privatisation des structures de soins, mais un partenariat pour améliorer la gestion des structures sanitaires au Togo », a-t-elle ajouté.

En outre, dit-elle, cette approche permettra de donner une grande satisfaction aux patients à travers une meilleure gestion des ressources humaines et matérielles, et du temps consacré surtout pour les patients. « 35 % du budget de la santé va aux trois CHU, mais la productivité reste à discuter », regrette Mme BABA Amivi Aféfa.

Apres les directeurs régionaux et préfectoraux de la santé de même que les directeurs d’hôpitaux, le ministre Moustafa MIJIYAWA était début janvier dernier face aux responsables du CHU Sylvanus Olympio de Lomé, le centre où va démarrer dans les prochaines semaines, la mise en œuvre de la nouvelle approche. Ce dernier a sollicité la collaboration de tous pour la réussite de l’approche qui, selon lui, ne sera pas une formula magique, mais une formule qui va être ajusté au fil du temps.

A cet effet, pour le Président du PLAFOPS, M. Basile MIGNAKE, l’engagement des médias aujourd’hui, est de soutenir l’action du gouvernement au regard de la situation. « Il nous revient à nous, les professionnelles des médias de comprendre cette approche et pouvoir mieux l’expliquer à nos population », a-t-il souhaité.

Il est prévu une sensibilisation de toutes les couches de la population sur la nouvelle approche.

David SOKLOU