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A quand la libération des autres détenus politiques ?

Togo - Justice
La libération de Pascal Bodjona fait penser à Kpatcha Gnassingbé et les détenus de l’incendie des grands marchés de Lomé et Kara. Beaucoup s’interrogent sur leurs sorts, surtout que leurs procédures d’arrestation sont tout aussi viciées que celles qu'on connaît dans le dossier de l'ancien directeur de cabinet de Faure Gnassingbé.
Les procédures d’arrestation de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l’Etat sont arbitraires. C'est ce que ses avocats ont toujours brandi, mais la justice togolaise a toujours usé de contorsions juridiques pour rejeter leur requête.

Arrêté dans une affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat en Avril 2009, Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et des anciens combattants, croupit à la prison civile de Lomé où il purge une peine de 20 ans. Paradoxalement, certains de ses codétenus sont libérés.

Etienne Yakanou, inculpé dans l’affaire de l’incendie des marchés de Lomé et de Kara, est mort en détention. Ses codétenus dont certains sont encore en vie, sont éparpillés dans les prisons de Kara, Sokodé, Tsévié et Lomé et meurent à petit feu presque dans l’oubli total.

Alors que, le rapport du « Collectif sauvons le Togo » (CST) a donné des pistes sérieuses pouvant amener à la manifestation de la vérité. De même, au lendemain de l’incendie du grand marché de Lomé, une mission d’expert français aurait établi que l’incendie proviendrait du kérosène. Mais curieusement, toutes ces pistes sont abandonnées par la justice togolaise.

Il ne faut non plus oublier le sort de Mohamed Loum. Ce dernier a accusé les responsables de l’opposition d’être des instigateurs de l’incendie du grand marché de Lomé. Mais, contre toute attente il va se dédire après. Il avouera plus tard qu’il a été manipulé pour faire porter le chapeau aux opposants. Depuis, lui aussi est détenu à la prison civile de Lomé.

Dans l'affaire Kpatcha Gnassingbé, la Cour de Justice de la CEDEAO, le Groupe de travail de l'Onu et d'autres organisations de défense des droits de l'Homme ont demandé la libération du demi-frère de Faure Gnassingbé et ses coaccusés. Mais rien n'y fit.

La libération de Pascal Bodjona ouvre-t-elle la voie aux autres personnes gardées injustement dans les prisons du Togo? On ose le croire en tout cas.

A.G