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Une délégation conduite par Fambaré Natchaba huée et chassée par la population de Mango

Togo - Societe
Les populations de Mango ne décolèrent pas. Même 3 mois après les affrontements violents survenus dans la ville, avec des morts et des blessés, les populations sont le pieds de guerre. Le week-end dernier, une délégation d’ex ministres conduite par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Fambaré Ouattara Natchaba a été huée et chassée par la population.
La tâche a été ardue pour Fambaré Natchaba et sa délégation le week-end dernier à Mango. En effet, la délégation composée de l’ancien ministre Damipi et d’autres officiels d’Unir, demandait aux autorités traditionnelles de la localité, le retrait des corps des victimes des affrontements pour leur inhumation.

La demande a fait dresser les cheveux sur la tête de la population qui a aussitôt opposé un refus catégorique. Dans la foulée, Fambaré Natchaba et ses compères ont été débusqués par la population qui exige, pour sa part, la libération des personnes arrêtées lors des affrontements, avant l’inhumation des corps.

Ce mardi, un jeune de la localité et témoin de la scène a relaté les faits sur une radio de la place.

« Fambaré Natchaba était arrivé avec certains officiels d’Unir. Ils ont demandé à rencontrer les personnalités religieuses, mais les jeunes se sont mobilisés pour y participer aussi. C’est là, ils faisaient savoir qu’ils sont venus pour prendre les corps des victimes pour l’enterrement. La population leur a répondu que les morts ne sont pas leur problème, mais plutôt ceux qui sont détenus. Donc il faudrait que les personnes détenues soient libérées avant toute chose », a-t-il narré.

A l’en croire, Fambaré Natchaba faisait savoir que le gouvernement a fait le pas en libérant plusieurs personnes arrêtées lors des affrontements, donc il ne faudrait pas que la population exagère avec les demandes.

Sa réponse a versé de l’huile sur le feu. Selon le témoin, la population exaspérée a menacé de le rouer de coups, mais il a été sauvé grâce à l'intervention du chef de la localité qui l’a extirpé de la foule et lui a trouvé une cachette.

« C’est quand les gens se sont calmés qu’il est parti discrètement avec la peur au ventre. Il a quand même compris le message », a conclu le témoin.

SJ