« Mes premières impressions vont à l’endroit de Dieu, notre créateur qui m’a fait cette grâce infinie de passer cette preuve injuste avec sérénité avec courage. Mes premières impressions sont formulées à l’endroit de Dieu et de lui rendre hommage ; à l’endroit de mon épouse toute mon admiration, une femme de courage, d’exception. Ensuite à mes enfants qui, au quotidien pendant ces 525 jours, ont vécu cette injustice avec moi dans la confiance et dans la sérénité », a déclaré Pascal Bodjona.
Il n’a pas manqué de souligner le rôle des médias : « Je ne saurai aller sans avoir des mots aimables à l’endroit de vous tous journalistes, des médias, écrits, parler et vous qui animez des sites et les réseaux parce que vous avez été d’une contribution inestimable, vos alertes, vos cris ont fini par donner la vraie dimension et les contours de ce que j’appelle ou qui convient d’appeler une procédure incongrue et absurde et qui a été infligé à tort à Pascal Bodjona », a-t-il reconnu.
Et de remercier la classe politique et toutes les confessions religieuses: « Mes remerciements vont à tous les leaders politiques, à toutes les confessions religieuses, à tous les Togolais illustres et inconnus bref à nos concitoyens du nord au sud, de l’est à l’ouest qui m’ont porté dans leurs cœurs, à vous tous qui avez bravé les peurs, les menaces pour faire le déplacement de Tsévié et m’apporté votre soutien. Si j’avais des mots plus appropriés que le mot merci, je les aurais utilisés à l’endroit de tous ; contentez-vous seulement du mot merci et rendons grâce à Dieu parce que Bodjona est parmi vous sain et sauf solide et bonne santé ».
Visiblement, l’ancien ministre était confiant en ce début d’année. « Je voudrais vous dire que la tradition judéo-chrétienne a placé l’année 2016 sous le sceau de la miséricorde permettez que je dise qu’à n’en point douter, cette année 2016 sera celle au cours de laquelle la providence va achever ce qu’elle a commencé pour toutes les victimes d’injustice, les victimes de passe-droit et les victimes des trafics humains »,a souhaité Pascal Bodjona.
De plus, il s’est senti plus revigoré. « Je ne me reprochais rien, c’est pourquoi vous me voyez dans la sérénité. Il a plu à un juge contre toute attente, guidé certainement pas par la volonté du législateur, de me convoquer le 21 aout 2014 pour me déposer à Tsévié ; il l’a plu de prononcer aujourd’hui une ordonnance portant libération d’office ; j’en prends acte mais je suis ici avec un cœur léger puisque vous partagerez avec moi ce passage biblique qui dit : « Ne soyons pas vaincu par le mal, soyons vainqueurs du mal par le bien » », a-t-il exhorté.
L’ancien ministre de l’Administration territoriale n’a pas oublié malgré tout de saluer les magistrats. « C’est l’occasion de dire à tous les magistrats qui sont de bons magistrats mais parfois, certains malheureusement, rendent au nom de nous tous parce que la justice est rendue au nom du peuple togolais, comme dans notre cas et d’autres cas des décisions qui tranchent avec la volonté du législateur. Cela ne peut pas être l’occasion de jeter l’opprobre sur tout ce que nous avons comme magistrat. C’est le moment d’encourager ceux qui sont décidés à dire le droit avec courage d’aller vers la reconnaissance de leur serment ».
Pascal Bodjona a laissé deviner ce que sera son avenir politique. « Vous me voyez sans avenir ? Je viens d’arriver, je suis chez moi. Je vous donne la confiance, le sentiment que le débat est ouvert. Mais l’avenir d’un homme est dicté par son créateur », a-t-il annoncé.
A.G
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