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FTF/Election du 13 février : Ce qu’il faut savoir sur les 3 candidats en lice

Togo - Sport
Ça y est ! Comme certains le pressentaient, le Comité de normalisation n’a validé que trois listes (Ensemble pour la Reconstruction, Nouvel Elan et La Solution) pour l’élection du 13 février prochain prévue à l’hôtel Sarakawa à Lomé. Dans les lignes à suivre, ce qu’il faut savoir sur les trois candidats en lice.
L’information avait circulé en fin de semaine dernière et faisait état de ce que le Comité de normalisation (CN) aurait validé les quatre listes déposées le dimanche 24 janvier 2016 au Secrétariat de la Fédération togolaise de football (FTF). Même l’entourage de certains membres du CN l’avait confirmé. Pourtant le dimanche 31 janvier 2016, trois listes seulement ont été validées. Il s’agit de « Ensemble pour la Reconstruction » de Kokouvi Germain Wona, « La Solution » de Gerson Dobou et du « Nouvel Elan » de Guy Kossi Akpovy. La liste « Réveil du football togolais » conduite par Olufadé Adekanmi est rejetée « pour parrainages non conformes aux dispositions de l’article 39.5 des Statuts de 2008 pour l’ensemble de ses membres, absence de référence en matière de gestion sportive et doutes sur la sincérité de lieu de résidence de plusieurs de ses membres ».

Ces trois têtes de listes qui aspirent avoir la clé du siège de Kégué au lendemain du scrutin du 13 février prochain sont toutes de nouvelles figures. Ceux que certains appellent les « crisologues » se sont abstenus, préférant soutenir leurs candidats en silence. Redécouvrons ces têtes de liste à travers leurs forces et faiblesses.

« Ensemble pour la Reconstruction »

Ancien Président d’Agaza Omnisports de Lomé, Kokouvi Germain Wona est un homme d’affaires prospère. Peu prolixe, affable et discret, ceux qui le connaissent disent qu’il est un passionné du football et a toujours une affection particulière pour le sport le plus populaire au Togo. Généreux, il essaie dans la mesure du possible d’aider tous ceux qui sollicitent son soutien. Il réalise ses actions humanitaires via sa fondation appelée Afro développement international (ADI). Ce n’est pas Honoré Blao, le Directeur de la Maison de la Presse qui nous dira le contraire.

Quand il présidait les destinées de ce club mythique de la capitale, il avait fait venir un entraîneur étranger (blanc) pour le diriger. Il a été le premier à le faire au Togo, selon ses admirateurs. Sur sa liste, il s’est fait entourer de Présidents de clubs et de ligues qui ont l’expérience de la gestion de la chose footballistique. Au vu de tout cela, Monsieur Wona a de quoi ambitionner de diriger l’instance faîtière du football national, surtout qu’il a « une écoute attentive à ce qu’on lui dit », assure son entourage. Son crédo, agir que de parler. « Il peut faire beaucoup de choses avec ses relations », murmure-t-on.

Les réserves qu’on porte sur lui se trouvent dans ce qu’il n’a été qu’un éphémère Président d’Agaza Omnisports de Lomé. « Son passage éclair à la tête d’un club n’est guère suffisant pour qu’il aspire diriger une institution aussi importante que la Fédération togolaise de football. Mais on ne sait jamais », note un observateur. Aussi, les défections sur sa liste et le décès d’Ouro-Akpo Egbéléou, un de ses colistiers, sont-ils de nature à chambouler son programme.

« La Solution »

Gerson Dobou est actuellement député UNIR à l’Assemblée nationale et veut diriger la FTF à travers sa liste « La Solution ». Il en a d’ailleurs les arguments. Ex-international, ancien manager des Eperviers (en 2006) et en sa qualité d’instructeur CAF/FIFA, ancien cadre de la SALT (Société Aéroportuaire du Togo), connaît bien les rouages du football national, continental et mondial et dispose d’un carnet d’adresse impressionnant pour son ambition.

A priori, il a les compétences nécessaires pour gérer la Fédération togolaise de football en crise depuis la participation des Eperviers à la Coupe du monde allemande de 2006. En outre, il ferait preuve de sa connaissance du cuir rond dans l’orientation des décisions prises au sein du bureau directoire d’Agaza Omnisports de Lomé. Le profil de ses colistiers aussi rassure beaucoup dans l’opinion. « Il a la liste la plus solide parmi les trois concurrents », se réjouit une source qui gage sur sa victoire.

En dépit de toutes ses qualités louées par les gens acquis à sa cause, il est reproché à Gerson Dobou les accointances de certains de ses colistiers avec l’ancien président très décrié de la FTF.

« Nouvel Elan »


Il incarne la liste « Nouvel Elan ». Lt-Col de son état, il a été un éphémère Directeur général de la Gendarmerie nationale. Lui, c’est Guy Kossi Akpovy. Un corps habillé de nouveau à la tête de la FTF ? Pourquoi pas? Ce corps de métier fait de la rigueur, de la discipline les choses les mieux partagées en son sein, des valeurs dont l’instance faîtière du football a justement besoin en ces moments difficiles de son histoire pour redorer son blason terni pas les crises à répétition, les problèmes relationnels, etc.

Certainement qu’en tant qu’individu, il aime le football et déborde d’envie d’aller mettre de l’ordre à la FTF qui en a vraiment besoin. Ses proches lui citent comme référence d’avoir occupé le poste de président d’honneur du club Okiti de Badou (difficilement vérifiable) et d’être aujourd’hui membre de la Direction du club militaire, Dyto de Lomé. Les compétences avérées de certains de ses colistiers font partie de ses atouts. « Il est un dirigeant effacé certes, mais qui agit quand il le faut », plaident ses courtisans.

Seulement Guy Kossi Akpovy est accusé de débaucher des éléments sur les listes de ses concurrents. Ses caisses de résonance disent qu’il est le candidat du chef de l’Etat autour duquel les autres doivent graviter pour une sorte de transition de quatre ans. Un tableau qui le desserre, étant donné que l’« accusé » n’a jamais, du moins jusqu’à présent, démenti ces allégations qui le discréditent. Ce triste constat rappelle le feuilleton de 2009 au cours duquel les faiseurs de roi ont défait le roi au bout seulement de neuf mois après son élection.

Chacune de ces trois listes est à même de diriger la Fédération togolaise de football, à en croire des analystes du football local. Cependant, les considérations sont tout autres. Ce n’est pas celui qui a concocté un meilleur programme qui est forcément élu, mais celui qui sait mettre la main à la poche et arracher des sourires ... Et c’est ce qui fait craindre que la nouvelle élection du 13 février 2016 ne soit pas la fin de la sempiternelle crise.

Fabrice KA (L’ALTERNATIVE)