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L’étonnant hommage de Me Kokou Koffigoh à Gnassingbé Eyadéma

Togo - Politique
L’ancien premier ministre Joseph Kokou Koffigoh s’est fendu d’une admiration voilée pour le Général Gnassingbé Eyadéma. A l’occasion du 11ème anniversaire de la disparition de ce dernier, l’ancien premier ministre a volontairement ignoré que l’ancien président a intenté à sa vie. Simple oubli de l’histoire ?
«Je peux dire que je connais un peu le président Eyadema, je garde de lui le souvenir d’un homme d’Etat qui a beaucoup d’expérience », encense-t-il.

Et d’ajouter : « Moi je suis issu du moule de la Conférence nationale souveraine et donc nos rapports ont été affectés par cette différence, jusqu'à ce que, au fil du temps, on se découvre. Il avait compris que j’avais certes, les idées pour la démocratisation du Togo, mais que je n’avais pas des intentions guerrières vis-à-vis de lui. Moi aussi j’ai découvert en l’homme un certain sens de l’Etat », déclare l’ancien premier ministre. Et c’est à ce niveau que Joseph Kokou Koffigoh semble volontairement oublier un pan de l’histoire.

En effet, le 03 décembre 1991, les forces armées togolaises conduite par Toyi Gnassingbé ont attaqué la Primature où se trouvaient le premier ministre Joseph Kokou Koffigoh et beaucoup de ses collaborateurs. A l’issue de l’attaque qui a fait plusieurs morts, il a fait un revirement spectaculaire. Il s’est rapproché de son « bourreau ». Ce qui lui vaudra comme récompense d’être reconduit à ce poste.

Et c’est de là que beaucoup de ses camarades de l’opposition ont vu en lui, un traître. L’ouvrage « Togo, la tragédie africaine » de Jean Dégli renseigne sur la volte-face opérée par Joseph Kokou Koffigoh.

Comment l’ancien premier ministre peut-t-il oublier ce moment où le destin du Togo a basculé par la volonté de Gnassingbé Eyadéma qui était prêt à toutes les exactions pour conserver le pouvoir ?

Seul lui-même peut répondre à cette question.

A.G