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Me Gil Bénoit Afangbédji exhorte les chefs d’États africains à la transparence pour échapper à la CPI

Togo - Politique
L’engagement pris par les chefs d’Etats africains avec la Cour pénale internationale (CPI) mise en place le 17 juillet 1998 qui s’est concrétisé par la signature du statut de Rome semble devenir une corde à leur cou. Visiblement, ils sont décidés à s’en défaire. A les en croire, cette juridiction est mise en place pour punir les chefs d’Etats africains. Mais Me Gil Bénoit Afangbédji, avocat près la CPI, voit la réalité autrement.
Dimanche, lors du 26eme sommet des chefs d’Etats africains de l’Union africaine (UA) à Adis Abéba, auquel a pris part Faure Gnassingbé, le président kényan, Uhuru Kenyatta a déposé une proposition de retrait collectif des pays membres de la Cour pénale internationale (CPI). Laquelle proposition a été adoptée par les autres chefs d’Etat.

Alors qu’il intervenait jeudi sur une radio de la place, Me Gil Bénoit Afangbédji, avocat près la Cpi, ne s’est pas inscrit dans la même logique que ces chefs d’Etats africains.

Contrairement à ce qu’ils soutiennent, surtout avec le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, Me Gil Bénoit Afangbédji a affirmé que la CPI poursuit uniquement les chefs d’Etats qui sont élus dans des bains de sang. D’après lui, la Cpi a été mise en place par les Nations Unies pour juger les crimes et indemniser les victimes.

« Il est avéré que ces dernières années, beaucoup d’atrocités, de meurtres, tortures et de crimes ont été perpétrés. Justement pour mettre fin à cela, les Nations Unies ont décidé que cette cour soit créée afin de juger les criminels et que surtout les victimes de ces crimes soient indemnisées », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, beaucoup pensent que cette cour ne juge que les Africains et lorsque le procès Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé a commencé à la Haye, il y a quelques jours de cela, les critiques se sont intensifiées sur la toile ».

Pour lui, si les chefs d’Etats africains ne veulent pas passer à la barre, ces derniers doivent organiser des élections transparentes, sinon ils n’y échapperont pas.

« Je dis également qu’il est tout à fait important que nous les Africains, nous fassions en sorte que lors de nos élections, au lieu de proclamer des résultats frauduleux, nous puissions aller vers la transparence. Ce qui s’est passé en Cote d’Ivoire, c’est dans le cadre électoral. Il va falloir que les Africains s’assument », a-t-il précisé, avant d’insister sur la limitation des mandats proposée par certains chefs d’États africains.

« Certains chefs d’Etat africains avaient proposé de faire juste deux mandats avant le sommet d’Adis Abéba. Donc, je dis qu’il faut limiter les mandats et éviter qu’il y ait des morts », a-t-il dit.

SJ