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Koffi Jean-Joèl KISSI, un petit fanfaron qui pollue la vie politique au Togo

Togo - Politique
Nous aurions pu faire abstraction de cette réflexion, mais nous sommes résolus à la faire pour rappeler à certains quidams qui se font passer pour des hommes politiques et que la presse, et particulièrement L’Alternative ne saurait être un paillasson sur lequel ils viendront essuyer leurs humeurs fétides et pestilentielles.
Suite à l’article intitulé « Le CAR au bord de l’implosion » paru dans le N° 491 du 22 janvier 2016 de notre organe, le sieur Koffi Jean-Joèl Kissi, député à l’Assemblée nationale, Secrétaire national du CAR (Comité d’Action pour le Renouveau), a trouvé bon de nous envoyer un droit de réponse. Nous nous sommes abstenus de publier ce fameux droit de réponse pour éviter de faire offense à nos lecteurs qui sont d’une rigueur morale et surtout intellectuelle. Après, le piteux spectacle offert par le Secrétaire national du CAR sur la RTDS ce samedi 30 janvier nous impose de revenir sur le cas de cet agitateur de la scène politique togolaise qui se croit tout permis et dénie même le droit aux journalistes d’exercer leur profession.

Sur la forme du droit de réponse du sieur Koffi Jean-Joèl KISSI, le grand donneur de leçons, nous aimerions lui rappeler certaines règles élémentaires du français écrit afin que des individus comme lui et bien d’autres ne ternissent l’image de notre pays à travers des correspondances truffées de fautes qu’ils adressent souvent aux partenaires. Florilège !« Je voudrais par la présente réagir au torchon de mensonges ramassés dans l’article : « Le CAR au bord de l’implosion » publié dans votre parution N° 491 du 22 janvier 2016 ». Lorsqu’on a des carences notoires en langue française, on ne s’essaye pas à jouer au jeu de mots. Le style métaphorique requiert une subtilité qui, elle-même, découle d’une maîtrise parfaite de la langue française. Nous avons passé trois jours à chercher l’expression « torchon de mensonges » sans aucun espoir de résultat. Monsieur le député, pour faire honneur à votre rang, la prochaine fois, écrivez juste « tissu de mensonges ».

Souffrez que nous continuions l’analyse de votre courrier : « Votre rédaction a cru devoir transformer en crise devant amener à l’implosion, un processus normal de renouvellement des instances d’un parti lors de la préparation de son congrès statutaire ». Vous êtes sérieux ? Comment pouvez-vous, dans une seule phrase, utiliser le verbe devoir dans un jeu de mots l’infinitif (a cru devoir transformer) et au participe présent (devant amener) ? Sans évoquer les fautes de ponctuation qui sautent aux yeux dans la même phrase, on se rend compte que vous n’avez aucune notion de concordance de temps, un programme de la classe de quatrième. La suite de votre courrier s’inscrit dans un barbarisme syntaxique sans précédent : « Mais ce qui est pernicieux dans votre article et qui provoque ma présente réaction, c’est le fait que votre journal pousse l’affabulation à la bassesse en affirmant à propos de moi ». On aurait affirmé : « à mon sujet » que cela sonnerait plus français Monsieur le député. Et enfin, une dernière phrase de notre échantillon se décline en ces termes : « Il a été rappelé à suffisance dans les médias que c’est Me Doe Bruce Adama, le Professeur Guogé et Moi même qui nous étions bataillés contre l’article 497 et j’étais le premier le lendemain à le dénoncer sur les médias». Le professeur Gogué appréciera la mutilation de son nom (sic). Nous sommes disposés à vous fournir un « Bescherelle » afin de mieux maîtriser l’art de la conjugaison pour éviter d’écrire : « qui nous étions bataillés » alors qu’il vous aurait été plus judicieux d’user « qui avons bataillé ». Fautes de syntaxe, fautes de concordance de temps, fautes de français ; à ce niveau de responsabilité pour un député, Président de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, il y a de quoi s’inquiéter pour l’image du Togo.

Sur le fond, les élucubrations du sieur Koffi Jean-Joèl Kissi sur la RTDS nous renseignent et nous confortent davantage dans notre analyse sur le CAR et par extension sur la personne du Secrétaire national dudit parti.

Dans sa posture d’auto-satisfaction, mieux d’auto-congratulation, Koffi Jean-Joèl Kissi déclare qu’il a été un des acteurs avec Agboyibo, à avoir négocié et obtenu la liberté de presse, pendant que d’autres amusaient la galerie, et d’ajouter que ce n’est pas un journaliste qui colporte des rumeurs qui va l’impressionner. Nous lui concédons d’avoir été un acteur du 05 octobre, l’histoire lui sera reconnaissante (sic). Mais depuis qu’il a pris la poudre d’escampette en 1994 pour se réfugier en Allemagne et ne revenir qu’en 2006, il y a certainement eu des Togolais qui ont continué la bataille, entretenu la flamme de la liberté afin qu’il revienne profiter des fruits. Son mentor Yawovi Agboyibo pourrait le renseigner sur ce que nous, et bien d’autres, avons fait à ses côtés pendant qu’il avait des soucis avec un certain Agbéyomé Kodjo. Nous n’en dirons pas plus.

Monsieur Koffi Jean-Joèl Kissi, sans vous et votre champion Agboyibo, le Togo n’aurait jamais connu le 5 octobre (sic). Mais dites-nous, depuis votre exil en Allemagne, qu’est-ce que vous étiez venu chercher chez Gnassingbé Eyadema en 2003 ? Me Gahoun Hegbor, à l’époque Vice-président du CAR, avait exigé de vous une explication devant les instances du parti; mais vous avez préféré disparaître. Vos méthodes obscures et celles de votre mentor Yawovi Agboyibo ne peuvent plus prospérer parce qu’en jouant dans l’ombre le jeu du pouvoir que vous prétendez combattre, vous faîtes énormément du tort à ce peuple. Nous aurions souhaité que vous nous apportiez les preuves contraires des révélations sur le double jeu du président d’honneur de votre parti, révélations qui viennent de vos propres rangs.

Il est de notoriété publique que vous et particulièrement votre mentor avez une haine viscérale contre l’ANC qui se trouve être votre principal adversaire en lieu et place du pouvoir. Sous ce prisme, toute critique envers votre parti ne peut être suscité que par l’ANC. C’est fidèle à cette ligne que dans vos élucubrations, vous avez fait croire à l’opinion que L’Alternative serait au service du parti orange. Votre obstination à nous encarter ANC n’est que le fruit de votre imagination fertile. Sur ce sujet, vous vous êtes bien planté. D’ailleurs, nous pouvons vous rappeler à toutes fins utiles que nos analyses ne nous attirent pas une grande sympathie au sein du parti orange. Nous sommes un organe d’information indépendant des chapelles politiques et adossé à nos convictions, avec pour unique juge notre conscience. Ce sont ces indépendance, originalité, particularité, qui font notre force et suscitent de l’admiration auprès de nos lecteurs, mais aussi l’inimitié des politiques comme vous. Que sont devenus tous les journaux que votre mentor Yawovi Agboyibo a créés pour soutenir sa cause ?

Parlant particulièrement de vous Monsieur Kissi, vous prétendez lutter pour l’avènement de la démocratie au Togo. Permettez-nous d’en douter, et à juste titre. Votre audience avec Eyadema en 2003 reste toujours sans explication. Selon nos investigations, vous êtes diplômé en gestion de réseau. Vos années d’exil n’ont servi qu’à obtenir un si petit parchemin qui vous a permis d’être enrôlé à la Fonction publique lors du passage de Me Agboyibo à la Primature. Mais le réseau, vous en disposer autrement. En parcourant les pavés de Djidjolé, on découvre fortuitement en face de votre domicile une agence EFID afrik, un fourre-tout dont vous êtes le Directeur. Vos prétendues activités se déclinent en quatre secteurs : l’Environnement avec le ramassage des ordures, le rachat des sachets plastiques ; les finances, notamment les transferts Western Union, Money gram ; l’immobilier, à savoir vente et location de terrains et d’immeubles, gestion et financement immobilier et enfin le dernier secteur, la distribution. Avec votre titre de tâcheron, pouvez-vous dire exactement aux Togolais ce qui vous oppose à Mme Tignokpa, député UNIR, présidente de la Commission des finances à l’Assemblée nationale ? Votre désaccord ne serait-il pas lié à un contentieux personnel, notamment la mauvaise exécution des travaux de construction de villas qu’elle vous a confiés dans la banlieue Est de Lomé ?

Parlant toujours de l’immobilier et surtout du foncier, ce serait un exercice de clarté que d’avouer à l’opinion les relations que vous entretenez avec un cabinet dit d’architecture créé par des individus peu fréquentables proches d’UNIR qui excellent dans l’accaparement des terrains de pauvres togolais parfois en usant des gros bras. Vous collaborez avec ce réseau de faussaires, en complicité avec des personnalités dont nous nous gardons de révéler les noms ici. Et pourtant, votre titre de député à l’Assemblée nationale devrait vous éloigner de ces voyous qui créent artificiellement des litiges fonciers à Lomé et récupèrent les terrains des pauvres populations, avec la complicité des professionnels de droit!

Enfin, lors des périodes de grève des enseignants du primaire et du secondaire, on vous entendait faire le tour des radios pour charger le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire d’alors, Monsieur Florent Manganawè. Que vous a-t-il rappelé au téléphone à la suite d’une nouvelle charge sur une radio de la place pour que vos ardeurs ne se calment ? Quelle révélation voulait-il faire sur vous qui vous a fait tant peur ? Ce qu’il sait de vous, nous le savons aussi; mais ce n’est pas le moment d’en faire cas. Voyez-vous, cher député, tâcheron, gestionnaire de réseau, nous sommes loin d’être des colporteurs de rumeurs et d’affabulations. Nous ne végétons pas non plus dans l’immoralité ou dans un style de vie amorale ou des fréquentations vicieuses qui pourraient déboucher sur un décapage des mentalités et même de la peau (sic). Nous n’enculons pas nos secrétaires et nous ne les forçons pas après à avorter. Nous ne vadrouillons non plus dans les boîtes de nuit avec des gamines. Nous ne...Nous ne...

C’est votre droit le plus absolu de voler au secours de votre mentor Yawovi Agboyibo. Il n’y a rien de plus normal que de cirer les pompes à un chef surtout lorsqu’entre-temps, on s’est tapé la fille et ensuite la bonne et nièce (sic). Mais vous ne pouvez pas dénier le droit à des journalistes de faire des analyses ou d’évoquer une crise dans un parti qui participe à la vie publique. Vouloir faire de nous la caisse de résonance d’un autre parti politique que vous ne portez pas dans votre cœur serait faire injure à notre intelligence. Laisser continuer ce rôle que vous nous attribuez serait une caution à vos fantasmes. A la Rédaction de L’Alternative, nous prenons plaisir à cet exercice parce que non seulement nous sommes partisans de l’adversité, mais aussi nous n’avons de compte à rendre à aucun homme politique.

Au Togo, il est regrettable que des hommes de valeur, par peur ou d’autres raisons, aient libéré le champ politique à des épiphénomènes et autres plaisantins qui font de la politique un fonds de commerce tout en contribuant à maintenir le régime décrié au pouvoir. Qu’il nous plaise de rappeler au sieur Koffi Jean-Joèl Kissi ces paroles de Christiane Taubira en réponse à Gerard Damarnin, un jeune député du parti Les Républicains qui la traitait de tract ambulant : « Lorsqu’une personne est inculte à ce point, pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement, lorsqu’une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu’elle peut produire par ses paroles, qui sont des insultes, incontestablement, mais qui sont surtout des déchets de la pensée humaine, je n’attends rien, vraiment rien ».

Monsieur le bouillant conseiller de Yawovi Agboyibo, grand donneur de leçon, grand mégaphone inaudible de la scène politique togolaise, nous n’attendons rien de vous. Mais la prochaine fois que l’envie vous prendra d’aller négocier une émission sur un média de la place pour raconter vos calembredaines et élucubrations, prenez soin de nous inviter pour la contradiction, et le spectacle sera garanti pour les Togolais. Sans rancune. A suivre.

Ferdi-Nando (L’ALTERNATIVE)