Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 12:44:24 PM Mercredi, 24 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Insécurité et politique à la Une de la presse camerounaise

Cameroun - Societe
L’insécurité dans la région de l’Extrême-Nord et le mode de succession à la tête de l’Etat sont les principaux centres d’intérêt des journaux camerounais parus vendredi.
«La psychose Boko Haram», titre Le Quotidien de l'économie s'agissant de l'intensification des activités de la secte terroriste dans le septentrion après le double attentat meurtrier enregistré la veille à Kerawa et qui a fait 4 victimes.

Selon les statistiques officielles, indique la publication, c'est une vingtaine d'assauts à la bombe qui ont été comptabilisés dans cette partie du pays depuis le début de l'année avec une cinquantaine de morts sur le carreau.

En 26 jours, les terroristes ont mené 19 attaques dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga, au cours desquelles 74 personnes ont perdu la vie ainsi que 13 terroristes, les pertes en matériel sont énormes pour les populations mais aussi pour les forces de défense, renchérit Le Jour.

«L'on est tenté de dire que c'est au cours de cette année et du mois de janvier 2016 que le Cameroun a perdu le plus d'hommes dans les attaques de Boko Haram. Les populations des localités les plus touchées ont perdu le sommeil. Elles qui croyaient à une accalmie, voire à la fin de la guerre, se rendent compte que l'ennemi ne dort pas.»

Sur le front politique, Le Soir constate le «flou total» autour de la célébration du Cinquantenaire de la jeunesse, le 11 février prochain.

Ainsi, apprend-on, les départements ministériels impliqués dans cet événement se livrent à des guerres d'intérêts occultes, dans une atmosphère d'improvisation.

A pas feutrés, les dignitaires du régime se livrent également à une guerre de positionnement ainsi qu'à des propositions choc pour la succession à la tête de l'Etat.

Ex-ministre et ancien secrétaire général de la présidence de la République, par ailleurs agrégé de droit public et de sciences politiques, Joseph Owona, indique Le Jour, a publié un ouvrage qui évoque la possibilité d'une «alternativité» régionale à la tête du pays.

«L'alternativité régionale s'avérerait peut-être comme la règle la plus souhaitable, consistant en une rotation du pouvoir suprême entre toutes les régions du pays : Nord, Sud, Extrême-Nord, Ouest et Est, rompant avec le fameux ping-pong nord-sud.»

Dans un pays qui exhale de plus en plus des remugles de fin de règne – après plus de 30 ans de Renouveau –, une posture comme celle de Joseph Owona, qui suggère une alternance rotative entre toutes les régions du Cameroun, est au mieux embarrassante, sinon dangereuse pour ceux qui, dans le sérail, ont foi en l'axe Nord-Sud institué par l'ex-président Ahmadou Ahidjo, analyse finement Mutations.