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CAR, en route pour un clash à la manière UFC

Togo - Politique
L’interrogation en titre de cet article n’est que la conclusion que l’on peut tirer des révélations croustillantes faites en fin de semaine dernière par certains de nos confrères sur la crise qui met actuellement à mal le CAR, seconde force de l’opposition togolaise au sein du Parlement. Une crise qui a vu le jour depuis que le président fondateur, le vrai vrai « Bélier noir » de Kouvé, a décidé de signer contre vents et marrées son retour « triomphalissime » à la tête de ce parti de l’opposition togolaise, qui, de par les manœuvres dignes d’un génie, de son géniteur, a vu au fil des années, sa couleur rouge se dégrader.
Une dégradation au point où l’on en est à se demander si ce n’est pas pour combler le trou que cette question de coalition Arc-En-Ciel a été inventée de toute pièce pour sauver quelques sièges à l’Assemblée nationale lors des Législatives de 2013, mieux encore, si ce n’est pas stratégique ce refus de prendre part à la présidentielle qui a eu lieu deux ans plus tard, en avril 2015.

En tout cas, des révélations dont sont porteurs les confrères, le président d’honneur du CAR depuis 2008 où il feint d’être retiré des affaires qui serait président d’un présidium du parti au symbole du « Bélier noir », serait à la manœuvre de toutes les antagonismes qui n’ont pas permis dès 2007 de réaliser les réformes institutionnelles et constitutionnelles prévues par l’APG signé le 20 Août 2006, sujet à farouche rivalité actuellement entre le pouvoir et l’opposition. Premier ministre à l’époque, Me Yawovi Agboyibo, d’après un de ses anciens conseillers qui, découragé par les changements de couleurs à la manière de caméléon du leader du CAR, n’a jugé mieux que de rallier le nouveau parti de Faure Gnassingbé, UNIR, n’est ni plus ni moins que le Génie du mal togolais. Ce dernier, confirmé par certains cadres de son parti, se justifierait d’après les confrères qui ont abordé le sujet, par le simple fait que pour les réformes précitées, auraient pu être faites en 2007, sur demande de Faure Gnassingbé qui était à l’époque à la recherche d’une certaine légitimité. Mais mandaté expressément pour conduire ces réformes, le « petit du caïman » devenu « Bélier noir » de Kouvé, une fois âgé, n’a usé que du dilatoire pour dribbler ces réformes contenues dans l’APG. On comprendra plus tard de par ses explications tout a été fait pour éviter que l’UFC, dans sa version originale avec tous ses cadres aujourd’hui leaders des nouveaux partis politiques nés après la présidentielle de 2010, n’en profite.

Autres révélations qui ont retenu l’attention de notre rédaction, c’est celles portant sur l’exploitation du CAR comme un fonds de commerce et qui serait à l’origine de la volonté du stratège de Yoto à 73 ans de signer son retour à la tête d’un parti qu’on dit en manque de dynamisme. Décidément les adeptes de cette pensée au CAR sont des artisans du vieux pour faire du neuf.

De par les révélations de ses anciens proches aujourd’hui dégoûtés par sa démarche, ont décidé de ne plus se morfondre en silence dans leur coin, en 2007, c’est une faramineuse somme de 500 millions de F cfa qu’il aurait reçu de feu Omar Bongo qui se veut son ami personnel, pour préparer les élections législatives, qui a été à l’origine du clash entre lui et son Directeur de cabinet à l’époque, Georges Aïdam, qui a finalement quitté le CAR pour atterrir à UNIR des années plus tard. De même, en 2010, indique les confidences rapportées par nos confrères, le client du « Bélier noir » en vue de la présidentielle n’a été autre que le Président congolais, Sassou N’Guesso, qui aurait mis la main dans la poche pour financer sa campagne. Et enfin pour les législatives de 2013, c’est vers le Tchadien Idriss Itno Deby que l’ancien Premier ministre se serait tourné pour empocher la somme de 300 millions F CFA. On évoque également des réseaux qui lui auraient permis de revenir tout sourire d’un séjour en Côte d’Ivoire alors même que la situation financière du parti était difficile. Qui est-il allé rencontrer là ? On ne saurait le dire mais toujours est-il que l’on cite aussi parmi ses pourvoyeurs, l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré.

Ce sont là autant de révélations que les anciens proches de Yawovi Agboyibo, accompagnent d’une menace : « Nous avons couvert ses dessous durant des années, aujourd’hui il est clair que Me Agboyibo est l’un des obstacles majeurs à l’alternance et à l’instauration de la démocratie au Togo. Il n’a qu’une seule logique, c’est lui ou personne. Le parti, c’est son fonds de commerce personnel depuis des années. Maintenant tout doit cesser pour sauver ce peuple qui a tout donné et qui souffre. S’il veut revenir par tous les moyens alors là les choses risquent de dégénérer, comme au sein de l’UFC en 2010 ».

Voilà qui est lâché. En tout cas si cette manœuvre d’un retour de l’ancien président de la CNDH (Commission Nationale des Droits de l’Homme) à la tête du CAR en lieu et place de Me Dodji Apévon, à qui il n’a pas visiblement facilité la tâche, confirmée par l’homme dans une interview doit être actée, il faut noter qu’il devrait passer par un consensus qui n’est pas forcément acquis ni au niveau du présidium ni au niveau du Comité directeur, ou encore par un congrès pour être soumise à l’appréciation des militants.

Tout compte fait, la machine est mise en branle et l’on ne serait pas étonné, en cas de passage en force, de voir le CAR s’émietter comme ce fut le cas de l’UFC. Comme quoi, le crépuscule des anciens grands partis de l’opposition suit son cours.