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La crise complexe du système d’approvisionnement médical des populations et le dilemme du traitement médical des dirigeants africains en Occident (Première partie)

  Première partie : Dirigeance de l’État : une conception atypique et aliénée du pouvoir en Afrique


Introduction

Depuis environ un démi-siècle après l’indépendance, l’Afrique fait toujours face à une crise du système d’approvisionnement médical en suffisance des populations, une crise devenue complexe avec l’aggravation de la crise économique elle-même renforçée par un système de compétition internationale dans le cadre de la mondialisation où l’Afrique est encore donnée perdante. En dépit des efforts des autorités publiques, les politiques de santé sont loin de satisfaire les aspirations des populations. Le système de prévention et d’information des populations hormis les campagnes de sensibilisation contre la propagation du SIDA (le syndrome immuno-déficitaire acquis) manque à la fois d’efficacité et d’efficience. Extrêmement rares sont les pays où il y a aujourd’hui une mise en place d’ailleurs à l’état balbutiant d’une couverture sociale des populations incluant particulièrement celle de la santé. Partout, les populations africaines sont des laissés-pour-compte; c’est le sauve-qui-peut ! Elles meurent toujours inutilement et silencieusement des maladies dont le traitement ailleurs est dit de routine. Le personnel traitant tout particulièrement les médecins et les infirmiers sous-payé est en train de déserter le continent africain en masse pour d’autres horizons tels les États-Unis, le Canada et l’Europe notamment la Grande Bretagne où ils espèrent mieux gagner et vivre plus décemment. L’appauvrissement généralisé couplé du manque de moyens notamment financiers les oblige à s’adonner à la médecine parallèle par exemple en s’approvisionnant des médicaments à moindres frais sur le marché informel dont la plupart sont des contrefactions et le plus souvent illégalement importés dans les pays africains en marge de tout contrôle étatique. En plus, la médecine traditionnelle qui devrait aller de pair avec la médecine rationnelle et officielle semble elle aussi laissée-pour-compte dans nombreux pays d’Afrique et également sans une supervision adéquate des autorités publiques à l’exception de quelques interdictions qu’elles prononcent sur fond de propagande politique. En fait, à l’image du niveau de vie, l’espérance de vie a beaucoup regressé en Afrique sans l’espoir d’un réhaussement à court terme. Quant aux dirigeants au pouvoir dans la plupart des pays africains à qui en principe la tâche incombe de mettre en place un système performant de santé publique, l’expérience montre pleinement qu’ils projetent en cas de maladie de se faire traiter dans les hôpitaux étrangers particulièrement en Europe ou aux États-Unis aux frais du contribuable mettant clairement à nu à la fois l’échec des politiques de santé, le manque de confiance voire l’infériorité en termes d’efficacité de traitement de maladies dans les hôpitaux en place. Avant d’aborder le sujet proprement dit, l’article décrit en première partie et de manière générale comment le pouvoir est conçu de façon aliénée en Afrique : un dirigeant en guerre contre son peuple mais combien heureux avec les dirigeants des anciennes forces colonialistes et esclavagistes de son continent. Oh quelle est la nature de cette aliénation et de ce complexe criard d’infériorité !

Dirigeance de l’État : une conception atypique et aliénée du pouvoir en Afrique

Quelle joie n’aurait un vrai leader de se faire élire démocratiquement par les siens, de contribuer à l’amélioration du niveau de vie de ses concitoyens, et vivre sa retraite parmi eux en toute joie et avec la fierté d’avoir assumé une mission noble dans cette vie d’ici-bas. Ce n’est malheureusement pas encore le cas dans nombreux pays en Afrique. Sur toute la planète entière, c’est là où il faut se rendre pour mieux saisir le caractère aliéné d’un Chef d’État. En effet, ce continent nous montre l’exemple déconcertant des dirigeants qui sont contre toute raison en conflit avec leurs propres peuples. Certes, avant et au moment de l’indépendance, il y avait eu des personnalités sur qui on pourrait sans équivoque coller l’étiquette de vrais leaders [1]. Tout d’un coup, comme un miracle, la plupart de ces personnalités avaient disparu sur la scène politique africaine pour faire place à des pseudo-dirigeants souvent arrivistes, peu clairvoyants et incompétents, vicieux, avides d’argent et du luxe, préférant volontiers docilité aux forces étrangères. En fait, ce n’était pas du tout un miracle. Les anciennes forces colonialistes très astucieuses et soucieuses de maintenir leur influence dans leurs anciennes colonies et mélangeant tactiques et stratégies aux mobiles vides d’éthique avaient contribué à l’émergence comme dirigeants des Africains qu’elles avaient minitueusement choisis suivant la faiblesse de caractères pour le luxe et l’argent, la faiblesse de psychologie et d’éthique et le faible dégré de clairvoyance [2]. Dans la logique de ces forces étouffantes convaincues de leur supériorité raciale et désireuses de conserver leur domination de jadis et pour toujours, le dirigeant africain ne pouvait qu’être à leur service au détriment de ses propres frères. Comme un surveillant nègre au temps de l’esclavage matait ses propres frères pour le compte du négrier, le dirigeant africain souffrant du complexe d’infériorité à tous égards, était psychologiquement travaillé à contenir par la force toute révolte de ses concitoyens pour le bien des forces esclavagistes étrangères. Complètement aveugle, ce qui lui saute momentanement aux yeux, c’est son pouvoir pour qui se convainc -t- il Dieu l’a choisi et surtout dans l’intérêt de son ethnie, l’argent de l’État qu’il prend comme le sien, le complexe naïf de réussite qu’on lui déroule le tapis rouge dans les aéroports et chancelleries occidentaux et qu’il traite désormais avec les " Grands " de ce monde alors qu’il est programmé comme un robot à son insu à permettre ou faciliter le pillage des richesses de son pays et à maintenir son propre peuple dans la misère, la dépendance et le joug néo-colonial. Il est également programmé à son insu à empêcher l’industrialisation de son pays qui semble être la véritable clé pour le décollage économique, et surtout par la répression et la terreur à démotiver l’intelligence et tuer les têtes pensantes de son pays croyant ainsi par ignorance et illusion préserver son pouvoir. Il est sciemment encouragé à son insu à endetter son pays et faire de ses concitoyens des mendiants errant dans le monde. C’est là l’étrangeté cynique de la conception du pouvoir en Afrique et c’est en cela que ce chapitre trouve son importance dans cet article. Un pouvoir corrompu à résonance clanique soutenu par une " intellocratie " purement alimentaire, vide du sens de l’éthique et apatride et une armée ethnique anti-peuple, qui se fait élire par la force, s’exerce contre la volonté du peuple. Ce pouvoir qui prend le peuple quasi en otage et prétendant s’exercer en son nom fait volontiers alliance avec les forces exogènes pour piller l’économie nationale et renforcer la dépendance du pays. Il se complaît ainsi dans le rôle comique de distributeur de prébendes et autres avantages aux étrangers. Ceci doit quand même être perçu comme une grande malédiction qu’un peuple soit dirigé par de telles gens vu leur dégré d’ignorance, d’inconscience et de barbarie. Pour se moquer de la population et lui démontrer qu’ils sont toujours aimés par les dirigeants occidentaux qui sont en fait leurs supporteurs en farveur de qui ils dévalisent leurs pays pour soutenir leurs élections dont la victoire est souvent assimilée à soutenir leur pouvoir moribond en Afrique et pour contenir les soupçons des nationaux tel au Togo ou au Gabon, les dirigeants corrompus et ignominieux d’Afrique n’hésitent pas à dépenser des centaines de millions de francs pour les démarcheurs en quête de soliciter une rencontre avec certains Présidents occidentaux. Que le lecteur juge lui-même le dégré de complexe de ces dirigeants africains malades en esprit. À quoi cela sert de rencontrer un Bush ou un Chirac pour qu’on dépense des sommes colossales ? Même, il suffit de bien observer comment nos dirigeants font des accolades avec leurs homologues occidentaux lorsqu’ils se rencontrent pour se rendre compte de leur igorance. On dirait un séminariste en formation pour la prêtrise qui croit assister à l’apparition de Jésus lors d’une séance de prières. Pour la mafia endogène au pouvoir complètement ignare, elle désire constituer un clan à part pour jouer la supériorité sur les autres citoyens suivant des arguments enfantins d’une autre époque. Non seulement ils semblent être heureux de la pauvreté de leurs concitoyens, plus grave encore demeure le fait qu’ils désirent y les maintenir pour empêcher une quelconque égalité avec l’idée que tous les possibles avantages leur seront préservés ainsi que pour leurs progénitures. C’est là la particularité du dirigeant africain et son clan particulièrement en Afrique francophone. Pour des élections, l’Afrique a besoin des observateurs justement des pays qui l’ont colonisée et mise à genoux depuis des siècles. Et pourtant on triche toujours. C’est quand même curieux. Ah non, que nos dirigeants sont nuls ! Ah non, que toute cette clique des soi-disant " intellocrates " alimentaires des " ongo" font vraiment honte aux hommes et femmes de leur propre race qu’ils sacrifient sous l’autel des miettes et autres avantages ! Au pire, ils ne sont même pas prêts à prendre au sérieux les propositions et avertissements des citoyens penseurs notamment ceux de la diaspora et partager leurs expériences et autres points de vue pour un renouveau en Afrique. Ils continuent plutôt en bons peinards et sans inquiétude dans la sauvagerie perdant un temps considérable aux générations à venir. Il semble vrai que l’Africain soit connu ne pas penser au lendemain. Partout dans le monde les dirigeants dans ce monde se débrouillent pour le bien de leurs peuples. En Afrique, on veut plutôt assurer la supériorité sur les siens au prix même que ceux-ci végètent dans une misère sordide. Quelle basesse d’esprit !

Un démi-siècle après l’indépendance, le bilan sur tous les plans est chaotique. À commencer par la plus simple des choses, il n’y a même pas un système de canalisations pour évacuer les déchets et on est fier pour des pourritures comme ça appelées Ètats. L’Africain est plus pauvre qu’il y a cinquante ans. L’ancien schéma traçé par les anciennes forces colonialistes est toujours d’actualité en dépit de la présence économique de plus en plus agressive des Chinois : l’Afrique était programmée à jouer la fonction d’exportatrice de matières pemières et sources d’énergies pour l’Occident et celle de consommatrice de biens et produits finis occidentaux. On tourne toujours en rond sans pouvoir décoller économiquement. La misère fait rage en Afrique. La faim y sévit sans pitié. Une fois encore, les populations sont des laissés-pour-compte.

Pire, au début d’un nouveau millénium, la sagesse semble toujours ne pas encore gagner les coeurs de certains dirigeants africains qui tergiversent rêvant perpétuer par la force, la fraude, la distribution de prébendes avec le concours des forces exogènes manipulatrices leurs règnes et assurer un jour la continuité par leurs progénitures.

Vu l’énergie diaboliquement employée pour embrigader la psychologie des Africains par la désinformation, le découragement et le système de pièges économiques très raffinés mis en place pour les maintenir dans une domination sans fin qui fait d’eux quasi des esclaves sur cette terre malgré leur soi-disant indépendance, il est du devoir moral de l’Africain clairvoyant, épris d’éthique et plus enclin au respect de la dignité humaine que d’amasser des miettes de passer haut le niveau de réflexion contre vents et marées pour déjouer un complot contre ses frères et soeurs de race et contribuer ainsi à l’essor de l’humanité entière, n’en déplaise aux forces dominatrices de ce monde maléfiquement animées par l’idée de faire des êtres-humains de simples jouets mis à profit comme des ouvriers comme au temps de l’esclavage et surtout à qui on refuse par tout un système confirmé bien organisé en cachette de contraintes et de " containment " d’arriver à penser librement. Elles savent très bien que sans la domination psychologique, il n’y a pas la domination matérielle.

En deuxième partie, il sera question de la crise complexe du système d’approvisionnement médical; de l’approvisionnement parallèle; du chaos dans les hôpitaux africains, de la préférence des responsables politiques africains de se faire traiter médicalement en Occident, du SIDA et des solutions qu’on peut envisager

[1] Consulter mon article : " Les Drames du Leadership Africain – Première Partie " que j’ai exclusivement, je crois, dans le temps fait publier sur www.diastode.org.
[2] Dans un film sur l’assassinat de Lumumba dont j’ai encore des fragments d’image en mémoire, selon les propres affirmations des agents (de services) secrets occidentaux, Mobutu aurait été minitueusement choisi pour sa faiblesse pour le luxe, l’argent et le vice etc. Il était, autrement dit, mieux disposé que les autres à vendre son propre pays.

Vienne – Autriche, 26 Avril 2007.
Par Kofi Asike