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Attention ! Selon l’INSEED La pauvreté s’accroit à Lomé

Togo - Economie et Finances
Avec la fin des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) qui ont été soldés par des résultats mitigés, le lancement des Objectifs pour le développement durable (Odd)et l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie de la croissance accélérée et de promotion de l’emploi (Scape) au Togo, il faut de nouvelles données pour définir d’autres politiques de développement. C’est ainsi que l’Inssed a initié une enquêté qui a porté sur un échantillon de 2400 ménages. Il en ressort que les populations de Lomé sont au bord du gouffre.
L’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (Inseed) a publié le 30 décembre dernier, les résultats des travaux d’analyse de l’enquête Quibb 2015 et l’élaboration du profil de pauvreté. Selon les chiffres, à l’inverse du reste du pays où la pauvreté a légèrement baissé, le grand Lomé a enregistré une hausse sensible de la pauvreté avec une incidence qui est passée de 28% à 34% en 2015. Ces chiffres révélateurs viennent de montrer combien, malgré la croissance économique soutenue, malgré que Lomé abrite la quasi-totalité des régies économiques du pays, la pauvreté gagne au jour au jour du terrain dans les foyers de la capitale .

A dieu les heures glorieuses des années 1970 où la vie au Togo est bien rose. En effet depuis 1980, les Togolais font fasse à d’énormes difficulté financière qui accroissent au jour le jour la pauvreté des Togolais en général et des habitants de la capitale en particulier. a défaut de les resoudre ces difficultés ont traversé le temps et sont devenus l’héritage principal que les générations précédentes lèguent à leurs descendants. Cette population de déshérités à Lomé doit se confronter évidemment à des insuffisances sanitaires tandis que le chômage et le sous-emploi sont largement répandus. Les causes sont multiples et mêlent aux politiques de développement économique qui peinent à impacter sur le quotidien des populations. En effet, après plusieurs politiques misent en pace pour lutter contre la pauvreté, la tendance n’est toujours pas complètement renversée. Plutôt certaines disparités sont créées entre ceux qui sont au pouvoir qui bénéficient directement de plusieurs avantages et le bas peuple. Les autorités se concentrent principalement sur des mesures d’urgences alors que les approches de long terme qui peuvent agir sur la pauvreté peinent à voir le jour ou à être mises en œuvre correctement.

Des populations complètements à la rue

Pour mesurer la gravité de la pauvreté qui sévit à Lomé, il suffit de rentrer dans certains quartiers ou de rendre visite à certains foyers. Dans certaine maison, manger à sa faim est devenue presque un luxe que l’on ne s’offre pas que rarement.

Kokou, 30 ans environ est père de 3 enfants. Il habite Gbényédji un quartier périphérique de Lomé. Dans son habitat fait de tôles usés, ce père de famille peine à trouver depuis quelques temps de quoi nourrir sa famille tous les jours. « Chaque jour devient plus difficile que le précédent. Je n’ai pas de travail fixe et je me retrouve à peine avec 15 000 FCFA à la fin du mois. Nourrir ma famille devient un combat perpétuel. Je n’arrive pas à m’acquitter des frais scolaires de mes enfants. C’est très difficile pour nous, on ne fait que survivre», a-t-il affirmé la tête baissée. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres recueillit.
Au grand marché de Lomé, la pauvreté est encore plus visible que jamais. Vu le nombre de personnes qui se livrent à la mendicité, à l’escroquerie et au vole des vices sociales qu’on ne connaissait point pour le togolais avant.

Mais ....

Dans l’enquête publiée par l’Inseed on peut avoir certains optimismes que la situation puisse s’améliorer dans les années à venir. Puisque les indicateurs de la pauvreté et les inégalités se sont améliorés dans l’ensemble du pays. L’incidence de la pauvreté est passée de 58,7% en 2011 à 55,1% en 2015. Quant à l’indicateur d’inégalité, l’indice de Gini est passé de 0,393 en 2011 à 0,380 en 2015. Cette baisse de l’incidence de pauvreté n’est pas constatée dans tous les domaines. En effet, dans le milieu rural, quoique amélioré passant de 73,4% à 68,7% , le taux demeure rouge. Dans les autres milieux urbains, ce taux est passé de 44,7% en 2011 à 37,9% en 2015. La proportion des ménages pauvres suivant leur appréciation subjective de leur situation personnelle de bien-être aujourd’hui est passée de 81,4% en 2011 à 61,7% ; soit une baisse de 19,7 points de pourcentage pour ce qui concerne la pauvreté subjective.

Dans les résultats finaux de l’enquête, il ressort de fortes tendances d’amélioration des conditions de vie des populations dans les domaines suivants :

- L’accès aux services sociaux de base :

La proportion de ménages qui utilise pour principal mode d’éclairage l’électricité est passée de 39,2% en 2011 à 48,3% en 2015, soit une amélioration de 9.1 point.
L’utilisation des lampes à pétrole dans les ménages a baissé de son coté et ce de façon drastique passant de 23,5% en 2011 à 3,1% en 2015 soit une baisse de 20.4 points. L’utilisation des lampes torches a augmentée passant de 22,9% en 2011 à 42,1% en 2015 ; soit une augmentation de 19.2 points.
Le taux d’utilisation d’eau potable s’est amélioré avec une augmentation de 5.9 points de pourcentage, passant de 55,9% en 2011 à 61,8% en 2015.

- La sécurité alimentaire :

La proportion des ménages ayant eu des difficultés à subvenir aux besoins alimentaires a baissé de 15.6 points passant de 49,5% en 2011 à 33,9% en 2015. La proportion des ménages ayant reconnu que leurs besoins alimentaires sont non satisfaits au cours des douze derniers mois précédent l’enquête a baissé de 62,3% en 2011 à 46,6% en 2015, soit une baisse de plus d’un quart.

- La santé :

La proportion des personnes ayant déclaré avoir eu une maladie au cours des quatre dernières semaines s’est accrue de 3.3 points de pourcentage ; de 20,6% en 2011 il est à 23,9% en 2015.

- L’éducation et l’alphabétisation :

Le taux d’alphabétisation des personnes âgées de plus 15 ans est à la hausse (près de 6 points) passant de 60,3% en 2011 à 66,2% en 2015.Les taux nets de scolarisation au primaire et au secondaire se sont nettement améliorés passant respectivement de 81,8% à 84,8% et de 41,0 à
49,2%.

- L’emploi et l’activité

Le taux de chômage a baissé de 6,5% en 2011 à 3,4% en 2015, soit une réduction de moitié (3.1 points de pourcentage). Par contre le taux de sous-emploi a augmenté de 2.1 points ; il est passé de 22,8% en 2011 à 24,9% en 2015.