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Liberté de presse/Classement mondial 2015 : Le Togo classé 80ème sur 180 pays

Togo -
Reporter sans frontières (RSF) a rendu public son bilan de l’année 2015 sur la liberté de presse dans le monde. C’est un rapport sur les exactions commises sur les journalistes et les tentatives de musèlement de la presse à travers le monde.
Cette année, le Togo occupe le 80ème rang sur 180 pays. Il réalise selon RSF un score de 28,5. Par rapport aux années précédentes le Togo était 76ème sur 180 (2014) et 83ème sur 178 pays en 2013.

Ces différents rangs reflètent la réalité de la liberté de presse au Togo. Un musèlement de la presse s’est érigé sous multiples formes.

Des agressions verbales aux agressions physiques comme ce fut le cas du journaliste Fredo Attipou violenté le 03 avril 2013. Le confrère Younglove Amavi a eu sa mâchoire fracassée le 12 mars 2013 par une grenade des forces de l’ordre lors d’une manifestation des journalistes contre une loi organique votée à l’’Assemblée nationale.

Le pouvoir de Lomé comme un félin? agit de manière subtile à museler la presse. Cela passe par la fermeture des radios jugées dérangeantes pour le pouvoir. C’est le cas de la radio Légende Fm et de X-Solaire. La radio Victoire qui émet toujours a reçu des mises en demeure qui a obligé les responsables à revoir leur ligne éditoriale.

Des contorsions juridiques sont évoquées pour contraindre les journalistes dans l’exercice de leur métier. Zeus Aziadouvor Directeur de publication de Liberté, Abi Alfa Directeur de publication du Rendez-vous ont été entendus par la justice à la suite des plaintes des ministres Adji Ayassor de l’Economie et des Finances et Ninisao Gnofam des Travaux publics par rapport aux publications de ces journaux sur les retro-commissions qui impliqueraient les deux ministres.

A cela s’ajoute la convocation par la justice Luc Abaki, Directeur de la Télévision LCF après un documentaire sur l’univers carcéral au Togo. Un documentaire réalisé par Zeus Aziadouvo.

Ces actions qui visent à étouffer les médias dérangeants pour le pouvoir, ne suffisent visiblement pas pour les autorités.

En effet, en novembre dernier, les députés UNIR ont voté l’article 497 du code pénal et dont certaines dispositions visent à réduire au silence la presse. « La publication, la diffusion ou la reproduction par quelques moyens que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, pacifiées ou mensongères attribuées des tiers lorsque faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler est punie dune peine d’emprisonnement de six (6)mois à deux(2) ans et d’une amande de cinq cent mille (500000) à deux millions(2000 0000) de FCFA ou l’une de ces peines », stipule l’article.

Même les recommandations des états généraux de la presse sont restées lettres mortes, malgré l’assurance du gouvernement. Des faits qui illustrent que la liberté de presse est embrigadée de façon très subtile au Togo.

Il faut rappeler que le rapport de Reporter Sans Frontières a révélé que 110 journalistes ont été tués dans en raison de leur métier. 67 ont été tués dans l’exercice de leur métier.

A.G