Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 3:43:37 PM Jeudi, 25 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Rapport Transparency 2015: la corruption a de beaux jours devant lui en Afrique subsaharienne

Afrique - Societe
Le tout dernier rapport de l’ONG Transparency international et du projet Afrobaromètre portant sur la situation de la corruption dans 28 pays d’Afrique Subsaharienne, fait un constat sans équivoque. Les faits de corruption sont en hausse dans cette région du continent et la police tient le haut de ce triste classement.
De mars 2014 à septembre 2015, ce sondage d’opinion qui s’est basé sur un échantillon de 43.143 personnes a porté sur leurs expériences et perceptions de la corruption. Pour 58% des personnes interrogées, la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois.

Le service public le plus touché par le phénomène reste la police. 27% des personnes sondées ont déclaré avoir été contraintes de graisser la patte aux agents pour diverses prestations, alors que l’accès aux écoles publiques et aux services de soin dans les structures publiques est rarement conditionné par cette mauvaise pratique.

Toutefois, les avocats (28%) et hommes d’affaires figurent en bonne place. Malgré les conclusions décevantes de son sondage, Transparency International indique que quelques pays du continent se distinguent parmi les moins corrompus, et leurs populations semblent satisfaites des efforts entrepris pour lutter contre la corruption. Il s’agit notamment du Botswana, du Burkina Faso, du Lesotho et du Sénégal.

Pour les auteurs de ce sondage, la persistance de la corruption est l’une des causes de l’enracinement de la pauvreté sur le continent. "La corruption crée et alimente la pauvreté et l’exclusion. Alors que des individus corrompus qui jouissent d’un pouvoir politique mènent un train de vie somptueux, des millions d’Africains sont privés de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux comme l’alimentation, la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires, précisent-t-ils.

Autant les gouvernants que les populations, ont leur rôle à jouer dans l’éradication du phénomène. Si les premiers de même que les juges, doivent œuvrer pour la réduction de la corruption, les derniers, doivent exiger honnêteté et transparence mais aussi, dénoncer toute acte de corruption et mettre à nue les corrompus. Ce n’est qu'à ce prix que le phénomène connaîtra du recul sur le continent africain.