Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 12:43:59 AM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Baba fait de la blanchisserie son métier favori

Togo - Societe
Il fait ce travail depuis son jeune âge et a fait ses premières expériences au Mali et au Niger, son pays d’origine. Presque toute la semaine, il fait les mêmes gestes : laver, sécher et repasser, ce qui lui est devenu un réflexe.
Le lavage à l’eau, le séchage par le soleil et le repassage à la main ne sont devenus pour lui que de simples gestes de tous les jours. Un hangar constitue son lieu de travail. Deux grands récipients, déposé chacun sur des roues de véhicule contenant de l’eau, où se trouve un bout de planche sur lequel il laisse les habits pour mieux frotter avec une brosse. En face des cordes attachées où il sèche le linge.

Père d’une nombreuse famille, son salut réside dans ce travail qui est devenu sa source de vie. Il habite Gbossimé depuis 2005 après avoir vécu quelque temps à Sagbado. Il a beaucoup de clients qui lui font confiance grâce à son travail bien fait.

« J’ai beaucoup de clients et je peux dire qu'ils ne peuvent plus se passer de mes services. Et le travail, je prends soin de le parfaire afin de fidéliser ces hommes et femmes qui me font confiance », explique t-il.

Ce travail est pratiqué par un très grand nombre d’individus, mais chez ce peuple (Zarma et haoussa), il est pratiqué par les hommes. La force physique, c’est ce qu’il utilise pour accomplir cette tâche.
Le prix est fixé en tenant compte de la qualité ou de la nouveauté de l’habit.

«Le même traitement n’est pas fait lorsqu’il s’agit d’un habit luxueux et celui porté tous les jours. C’est la raison pour laquelle les prix varient. Ma spécificité est que je ne perçois pas d’avance sur le travail qu’on me demande. j’attends de livrer le linge avant de percevoir la paie, cela fait que plusieurs viennent me voir », a-t-il renchéri.

Visiblement, ses mains démontrent la rudesse de ce travail, bien qu’il utilise les gants avant le blanchissage. Mais longtemps habitué à ce métier, il continue car il en tire d’énormes bénéfices.

Des difficultés il en rencontre. « Si je rentre tout suite, je peux vous montrer des colis d’habits qui ont fait plusieurs années. Parfois, il y a des clients qui ne viennent pas retirer leurs habits et cela occasionne des pertes pour moi, dans la mesure où j’ai acheté les détergents, mis ma force et passer un long temps à travailler dur », ajoute Baba.

Sans complexe, il est à l’aise dans son travail. Plusieurs d’ailleurs à l’étranger le font, même si c’est à la machine et gagne leur pain.

A côté, vers le marché, beaucoup de boutiques de pressing qui font aussi du bon travail et vers lesquelles beaucoup accourent. Mais cela n’inquiète pas du tout cet homme. Selon lui, depuis 20 ans qu’il exerce ce métier, il n’a pas remarqué un temps de répit pour cause de manque d’activités.

Magnim ( stagiaire)