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Difficile d'être enseignant d'universités

Togo - Education
Parmi les nombreux problèmes que rencontre l’enseignement supérieur au Togo, il y a le manque d'enseignants. Ce qui paraît paradoxal puisque l’Université Lomé fait aujourd’hui près de 50 ans. Pour être plus précis, 45 années ont permis à L’université mère du Togo de pondre des professeurs dont la connaissance est sollicitée partout à travers le monde entier. Malheureusement, les universités extérieures se délectent de nos braves esprits au détriment de l’éducation nationale.
Il est de toute évidence que l’université de Lomé jadis Université du Bénin a formé des enseignants émérites sollicités partout à travers le monde. La plupart des Togolais qui constituent cette intelligentsia font leur preuve dans les grandes universités internationales qui ont du mal à les laisser regagner leur pays natal. Et pour les rares qui ont fait fi des offres mirobolantes pour se consacrer de façon patriotique aux services des universités du Togo, la récompense laisse à désirer.

Coincés entre effectifs pléthoriques des étudiants à gérer, conditions de travail déplorables et salaires minables, ils deviennent politiciens. Parfois, obligés de contracter avec des universités étrangères pour mieux récolter les fruits de longues années de travail.

Dans ce cas, ils sont toujours en avion, complètement absorbés par ces universités étrangères où le système paie autant qu’il exige la ponctualité. Et ce sont les étudiants togolais qui en souffrent.

Pour ceux qui sont passés par-là, c’est incontestable. Même les notes des examens passés en début d’année ne sont affichées qu’à la fin de l’année ? Pour ceux qui ont la chance d’avoir deux évaluations, les notes de la deuxième évaluation paraissent à la rentrée de l’année académique suivante.

En Octobre dernier, les étudiants en sciences de la santé se plaignaient encore de la non-publication de leurs notes de l’année dernière. « L’intervalle entre les examens et la remise des notes est tellement long, qu’on ignore l’état d’esprit dans lequel on avait travaillé et on se demande si c’est vraiment la note qu’on mérite, d’autant plus que, même en travaux dirigés, on ne corrige pas les devoirs », nous confiait un étudiant en sociologie.

Pour l’administration universitaire complice de cette attitude, c’est des mesures robot qu’on adopte pour décourager les réclamations.

« Personne n’a jamais vu sa feuille d’examen depuis que je suis rentré ici à l’université ? Que ce soit un devoir surveillé sur table ou un examen, on ne voit jamais la couleur de nos rabats. Si tu insistes, on te demande de chercher un avocat, selon le règlement », poursuit notre confident.

Un règlement qui demande la présence d’un avocat pour qu’un étudiant voie son travail. Bien évidemment, la transparence n’as pas encore fait son entrée dans l’enseignement supérieur.

Ce système a toujours fait le bonheur de ces tout-puissants professeurs qui refusent de faire place aux jeunes diplômés dont ils font toujours leurs éternels assistants ?

Des septuagénaires, des octogénaires qui se font seuls spécialistes de leur champ intellectuel, feignant de chercher en vain leur relève. Pourquoi n’y aurait-il pas de relève, quand on se serait vraiment consacré à former cette relève ?

A.L