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Trois membres d’une famille algérienne enlevés à Tripoli

Algérie -
A peine sont-ils arrivés en Libye à l’invitation de leur gendre que les membres d’une famille algérienne ont été enlevés selon les témoignages par un groupe d’inconnus. Arrivés sur le sol libyen depuis le 3 novembre dernier, conduites par un chauffeur qui leur avait été envoyé par leur gendre pour leur faire rentrer à Tripoli via la Tunisie, ces trois personnes du nom de Khatla née Boumaza Djamila 64 ans, de sa fille Khatla Hawa 33 ans mariée à un palestinien résidant à Tripoli, et de son fils Khatla Abdeldjalil 27 ans, n’ont plus depuis lors fait signe de vie.
Et aujourd’hui, soit trois semaines après leur disparition, les avis divergent quant à leur destination ou encore sur les ravisseurs. Si des proches reconnaissent qu’ils ont reçu une invitation de leur gendre, certains témoins de leur introduction en Libye indiquent qu’ils ont été enlevés aussitôt après leur entrée en Libye par un groupe d’inconnus.

Une révélation presque contraire à celui d’un cousin de la famille, qui est un Algérien qui s’est établi en Libye. D’après ce dernier, ces trois personnes ne seraient pas aux mains des miliciens mais plutôt des autorités libyennes qui les accuseraient d’espionnage tout comme c’est le cas même de l’époux de Hawa Khatla, qui en plus de ça fait également face à une accusation de trouble à l’ordre public.

Interpellées par les populations de Constantine dont les trois personnes sont originaires, les autorités algériennes disent suivre ‘‘cette affaire depuis son déclenchement’’. ‘‘Le ministère des Affaires étrangères a pris en charge ce dossier à travers le consulat d’Algérie à Gafsa, en Tunisie. La situation est assez compliquée, car nous n’avons plus de représentation consulaire en territoire libyen. Mais la gestion de cette affaire se déroule à travers différents canaux’’, c’est ce qu’a expliqué Abdelaziz Benali Chérif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Ces populations tout comme la famille des personnes enlevées qui ont fait un sit-in cette semaine sont donc obligées de prendre leur mal en patience.