championnat militaire et paramilitaire : Les footballeurs regardent les soldats jouer !
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Togo
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Sport
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S’il faut parler d’un paradoxe dans le domaine du sport au Togo, c’est bien le démarrage ce mardi du championnat des forces armées. Pendant que les corps habillés vont faire circuler le ballon, le championnat national de 1ère et 2ème divisons est toujours à l’arrêt !
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Ce sont 17 équipes au total qui prendront part à la 31ème édition du championnat militaire et paramilitaire. En match d’ouverture? la Marine nationale, l’équipe organisatrice et le 4ème régiment d’Infanterie se sont neutralisés sur le score d’un but partout.
Un match qui annonce les autres qui se dérouleront sur le stade Omnisport de Lomé et le terrain d’Agoè dont le programme s’est décliné sur trois semaines.
Si a priori, ce championnat ne concerne en rien celui de la fédération togolaise de football, cela traduit combien le ballon est pris en otage dans ce pays.
En effet, depuis le scandale de Wangen (NDRL, lors de la coupe du monde en Allemagne 2006, les Eperviers ont fait scandale en réclamant les primes avant de jouer) qui a mis à nu les pratiques malsaines qui ont cours à la FTF, le football togolais ne se remet toujours pas. Tour à tour, Rock Gnassingbé, Tata Avléssi, Gabriel Améyi se sont succédé à la tête de la fédération mais le mal est toujours là.
La dernière en date est la mise en place du Comité de normalisation de la FIFA, censé faire adopter un nouveau statut consensuel et organiser un congrès électif. Mais là aussi, un curieux groupe nommé G36 fait blocus au comité de normalisation dirigé par Antoine Folly dont la tête ne plairait pas dans certains milieux.
Depuis, c’est le surplace. La reprise du championnat maintes fois annoncée est toujours restée à l’étape des déclarations.
Même, la dernière mission de la FIFA conduite par Primo Corvaro pour superviser le congrès statutaire, est repartie déçue. Le G36 (Toujours) a opposé son véto. Ses membres avancent qu’il vaut mieux organiser le congrès électif avant l’adoption des statuts.
Dans ces jeux d’intérêts personnels et partisans qui ont mis en berne la joie des supporters lors des championnats de football, l’actuel ministre des sports Guy Madjé Lorenzo brille par son impuissance (légendaire), tout comme les autres ministres qui se sont relayés à ce poste.
On en vient à cette triste réalité. Les joueurs sont sacrifiés au nom des intérêts des présidents des clubs, des ligues. Ces derniers sont à leur tour assujettis au bon vouloir de leurs mentors dont certains sont parmi les hauts gradés de l’armée et d’autres dont leurs accointances avec le parti au pouvoir ne sont plus à démontrer.
Toutes ces faits ont pris en otage le football. Et les conséquences sont là. L’absence du championnat entraîne indubitablement l’élimination du Togo lors des joutes continentales et internationales.
A titre illustratif, les Eperviers locaux ont été éliminés par le MENA du Niger en match comptant pour le CHAN 2016, les Cranes de l’Ouganda ont bloqué la route de la coupe du monde Russie 2018 à l’équipe nationale.
Il faut également relever les caprices de certains joueurs qui contribuent à faire le jeu de ceux qui plombent le football au Togo.
Pendant que les footballeurs sont à la maison, d’autres contraints à l’exil, le ballon roule pour les militaires ! Des réseaux obscurs continuent de tirer les ficelles dans l’ombre à la FTF. Jusqu’à quand ?
A.G
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