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Deux Indiens font enfermer la Togolaise Rébecca Aziaga

Togo - Justice
Elle a des lots d’exploitation de tecks qu’elle a payés auprès de l’Office de développement et d’exploitation des forêts (Odef) à Avetonou et à Blitta. Promotrice des Ets Elikplim spécialisés dans la vente des produits d’exploitation du Teck, Mme Rébecca Aziaga, l’autre victime des manœuvres de la justice togolaise, croupit depuis plus de huit (08) mois à la prison civile de Lomé.
Actuellement, elle est souffrante et admise au cabanon au Chu Sylvanus Olympio. Ses lots de teck seraient en train d’être exploité à son insu par ses bourreaux, avec la complicité des forestiers.

Son enfer, ce sont deux commerçants de nationalité indienne à qui elle livre des pieds de teck au Port Autonome de Lomé. L’un s’appelle Shamsi Zaïd Kamal. Sa plainte, son fournisseur lui doit « une somme de vingt-six millions deux cents treize mille cinquante-sept (26 213 057) franc CFA ».

Mais selon le contrat qui lie les deux parties, le sieur Zaïd s’engage à verser une caution à Mme Rébecca Aziaga dont le payement lui garantit l’exclusivité d’achat et d’enlèvement des produits d’exploitation de tck définis. Selon le tableau d’inventaire des situations fourni par l’accusée, le total des sommes avancées au titre de la caution par l’Indien, du 13 décembre 2013 au 29 octobre 2014, s’élève à 60 150 000 F CFA; alors que la valeur du stock livré est de 86 574 233 F CFA.

D’après les calculs, il ressort que c’est plutôt Shamsi Zaïd Kamal qui doit à la dame Aziaga un reliquat de 15 049 233 FCFA.

Cette affaire est connue de plusieurs instances de l’appareil judiciaire dont la Direction centrale de la Police judiciaire (Dcpj) et l’Inspection de la Justice, à en croire les proches de Mme Aziaga. Les verdicts issus de ces instances n’ont pas convaincu Zaïd. Sur une nouvelle plainte déposée au Parquet, Mme Rébecca est curieusement déposée à la prison civile de Lomé. Et ceci, à travers des manœuvres judicaires. Sabir Hassan avec la complicité de son compatriote Zaïd, a déposé une autre plainte contre Mme Aziaga en prison sous prétexte qu’elle doit lui livrer des conteneurs.

Approchée, Mme Rébécca Aziaga a confié qu’une attente a été trouvée entre elle et son client Hassan sur la livraison des conteneurs. Mais pendant que cette dernière croupit en prison, les hommes de Sabir Hassan exploiteraient son champ de teck qu’elle a payé chez l’Odef. La justice demanderait à Rébecca Aziaga d’accepter que les Indiens coupent ses tecks et qu’on saisit ses reliquats qu’elle a chez l’Odef pour être libérée.

Cette affaire pue une manipulation judiciaire. D’autant plus que lors des confrontations devant les instances judicaires, les Indiens auraient eu de la peine à fournir les preuves de ce qu’ils avancent. Contacté par L’Alternative, le Sieur Zaïd qui refuse de se prononcer sur le dossier, nous a renvoyé à son avocat qui, lui, refuse de nous confier par parler au téléphone. Toutes nos tentatives pour joindre le juge du 5ème Cabinet, Soumdina qui connait ce dossier sont restées sans suite.

Une libération sous caution demandée par son avocat a été refusée.

PCK (L’ALTERNATIVE)