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Elections locales, du bout des lèvres ?

Togo - Politique
A quand des élus des populations à la base ? La question peut faire sourire. En réalité, il s’agit là d’une question qui doit amener les responsables politiques de l’opposition à œuvrer véritablement pour les élections locales. Mais malheureusement, ces élections sont appelées du bout des lèvres. Les inamovibles maires, préfets et chefs de délégations spéciales acquis à la cause du parti UNIR, sont toujours là, entretenant la machine à fraude du régime lors des élections.
«Le temps est venu d’opérer les réformes politiques et électorales prescrites par l’APG et permettant l’organisation d’élections propres dans notre pays. Le temps est venu de respecter les engagements N°1.6 et 1.7 pris à Bruxelles en 2004 et maintes fois renouvelés et relatifs à l’organisation des élections locales et à la mise en place d’une administration locale légitime au Togo ». C’est la déclaration du CAP 2015 le samedi le 21 novembre dernier lors du meeting à la plage de la Marina. A moins que cela ne soit un souhait de plus.

Un énième vœu qui fait suite à celui de Nicolas Martinez Berlanga, le chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo lors du dialogue politique Togo-Union européenne le vendredi 20 novembre 2015. « L’absence des élections locales au Togo influe sur la paix, c’est en sens que les citoyens surtout les jeunes se sentent à moitié protagonistes des affaires politiques », a-t-il indiqué.

L’Union européenne a visiblement fait des élections locales au Togo, son cheval de bataille. En effet, le 28 septembre dernier, lors de la journée nationale des communes du Togo, le même Nicolas Berlanga-Martinez avait déclaré que son institution accorde une grande importance à l’organisation des élections locales au Togo. Une préoccupation qu’il a toujours exprimé à chaque fois que l’occasion lui est donnée.

Or, ce n’est visiblement pas le cas au niveau des partis politiques de l’opposition. Car, rien de concret ne se fait sur le terrain si ce n’est « se manger les nez » par médias interposés. Et c’est souvent, l’ANC et le CAR qui se lancent souvent des piques. Les autres, ADDI, OBUTS, MRC, etc. qualifiés de poids plume, en rajoutent par moment à la polémique par leurs sorties. Cette guéguerre qui fait lit dans l’opposition togolaise a toujours fait la part belle au parti UNIR qui s’est, toujours à travers des fraudes, « taillé » la part du lion lors des rendez-vous électoraux.

Pour preuve, après les élections d’avril passé, CAP 2015 a passé un temps fou à « promettre » le pouvoir à ses militants. A l’arrivée, c’est un gros mémorandum qui leur a été servi. Pendant ce temps, c’est silence radio sur les élections locales chez le CAR qui a trouvé les raisons de justifier son boycott.

Tous les chefs des partis politiques savent que c’est souvent au niveau des pouvoirs décentralisés que les fraudes s’organisent le plus au Togo. Pourtant, aucune action n’est menée pour pallier à cela. Ce sont plutôt les dénonciations qui suivent les élections présidentielles.

« J’ai rencontré M. Berlanga (représentant de l’UE au Togo), nous en avons discuté. Donc c’est un sujet dont nous discutons avec tous les ambassadeurs ici. Ils font également état de leur préoccupation s’agissant des élections locales. Et donc on est au moins en harmonie avec eux sur ces questions », a déclaré Jean-Pierre Fabre lors de son intervention à la plage. Même s’il a montré sa préoccupation pour les élections locales, cela reste à traduire dans les faits. Une action de terrain doit d’ores et déjà commencé pour convaincre les populations sur l’importance de ces élections.

On ne demande pas aux responsables politiques de l’opposition de déverser les populations dans les rues. Mais une conscientisation, à travers des actions d’envergure, peuvent décider ces populations elles-mêmes à prendre leur destin en main. Les chancelleries, les missions diplomatiques accréditées au Togo ne feront pas le travail à la place des Togolais.

Il est vraiment temps de taire les querelles et faire face à l’urgence de l’heure.

A.G