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Ces personnes qui vivent des dépotoirs

Togo - Societe
Le recyclage des matériels sur les dépotoirs suscite, aujourd'hui, beaucoup d’intérêt à Lomé. Des sociétés installées pour la plupart dans la zone portuaire se chargent du convoi des déchets électroniques surtout vers les industries asiatiques pour une nouvelle transformation. Mais la collecte de ces déchets n’est pas systématique. Derrière ce gros business, se mêlent batailles, dangers, maladies voire des abus.
Le Togolais n’a pas encore ce réflexe de recycler tout ce qui est hors d’usage. Garder notre environnement propre n’a pas encore gagné tous les esprits. D’ailleurs, nos maisons sont bondées d’objets inutiles. Parfois, ce sont les restes d’un vieux ventilateur, un couteau abandonné au magasin ou un les ferrailles d’une vielle mobylette qui, par malheur, peuvent blesser mortellement les enfants.

Aujourd’hui, quelques-uns dans les centres urbains prennent conscience de la situation. En dépit des poubelles domestiques, les déchets électroniques et les boîtes de conserves sont recyclés à domicile. Le recyclage est devenu un gagne-pain pour une couche de la population qui n’a pas d’identité particulière. Pour ces gens, les poubelles regorgent d’une manne qui suscite parfois des bagarres autour des dépotoirs.

Un tour sur le dépotoir sauvage de Gbonssimé, à l’ouest de Lomé fait remarquer l'affluence, malgré les odeurs insupportables que dégage cette montagne d'ordure ménagère et autres. On y rencontre de petits enfants, des jeunes et les vieux, bref, il y a tous les âges.

Pour ceux qui sont plus prudents, c’est d’un gros bâton dont ils se servent pour fouiller dans les déchets. D'autres n'ont pas besoin de bâton. C'est avec les mains nues qu’ils remuent le dépotoir à la recherche de ferrailles, de boîtes de conserve et autres déchets recyclables.

Tout à côté, une vieille balance accrochée à deux barres solidement fixés par un vieux nigériens qui rachète les trouvailles au kilogramme à un prix variant de 25 F cfa à 125 F cfa le kilo, selon la matière pesée.

Mais ici encore, règne la loi du plus fort. Seuls les "gros bras", comme on les appelle, arrivent à bien remuer à coup de pioches dûment prévues à cet effet. Combien peut rapporter cette activité par rapport aux risques encourus ? Quels en sont les impacts tant positifs que négatifs sur la société ? quelle est l'ambiance qui prévaut entre gros bras et les adolescents à la quête de l'argent des dépotoirs?

Nous reviendrons sur ce dossier.


A.L