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L'ex-conseiller à la sécurité, accusé de détournement

Nigéria - Societe
La chasse aux corrompus continue au pays de Muhammadu Buhari. Cette fois-ci, c'est l'ex-conseiller à la sécurité, Sambo Dasuki qui est visé par les foudres de la commission anti-corruption. Il serait impliqué dans le détournement d'une somme totale de 2 milliards de dollars destinée à l'acquisition d'équipements militaires.
Lutte contre Boko Haram minée par la corruption

Sambo Dasuki a été pendant trois ans, le conseiller à la sécurité nationale sous Goodluck Jonathan. Homme clé de ce régime, Dasuki a été débarqué de son poste par le nouveau président Buhari. Lorsqu'il était en fonction, son bureau aurait reçu 5,3 milliards de dollars pour équiper l'armée. Sauf que la totalité de cette somme n'est pas arrivée à destination.

Cette découverte a été faite suite à l'étude de près de 513 contrats passés au nom de l'armée nigériane. Dans ce lot, 53 contrats sont "des contrats fictifs et fantômes" selon la présidence. Cette somme aurait été débloquée, selon l'exécutif, pour acheter quatre chasseurs Alpha Jet, douze hélicoptères et des explosifs et des munitions. Ces équipements avaient pour finalité de renforcer la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.

"Les révélations du rapport sont extrêmement inquiétantes compte tenu que ces malversations ont eu lieu à un moment où l'armée combattant l'insurrection dans le nord-est avait un besoin désespéré d'équipements et de munitions", a analysé le président avant d'ajouter: "si les fonds siphonnés avaient été employés dans le but auquel ils étaient destinés, des milliers de vies innocentes auraient été sauvées".

Sambo Dasuki en résidence surveillée

Au regret, le président Buhari a indiqué que "la lutte contre les islamistes de Boko Haram a été minée par la corruption au sein même de l'armée nigériane". On se souvient que cette armée a été, à plusieurs reprises, accusée d'incapable à force de fuir devant les rebelles de ce groupe terroriste.

Se disant "surpris" par les accusations, Sambo Dasuki estime que c'est aux Nigérians de juger de ses actions qui, selon lui, ont amené l'armée à prendre le dessus sur la nébuleuse Boko Haram.

Mis en résidence surveillée depuis mercredi, Dasuki n'est pas le seul incriminé dans cette faste affaire de détournement. Cependant, la présidence se refuse de divulguer des noms par peur que les concernés désertent le pays.