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La FIJ et l'UJIT dénoncent le retour de la pénalisation des délits de presse

Togo -
Apparemment, l’écho de l’article 497 du nouveau code pénal adopté par les parlementaires togolais lundi dernier, fait des émules au-delà des frontières du Togo. La Fédération internationale des journalistes (Fij) et l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) dans un communiqué, s’inquiètent et dénoncent un texte « liberticide ».
Selon le document, le nouveau code pénal dans son article 497 indique que « la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler est punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 500.000 F à deux millions FCFA ou de l’une de ces deux peines ».

Mais pour la Fij, cette nouvelle disposition si appliquée à la presse restaurerait dans le pays, la pénalisation des délits de presse, supprimée par le code la presse et de la communication de 2004.

Cette nouvelle disposition du code pénal est liberticide pour la presse et porte gravement atteinte aux acquis togolais en matière de liberté d'expression, en faisant peser sur chaque journaliste la menace de sanctions et de peines d'emprisonnement pour la publication ou la diffusion de tout message jugé susceptible de troubler l'ordre public," a souligné le président de la FIJ Jim Boumelha.

Précisons que les abus que peuvent susciter ce type de disposition sont vraiment dangereux pour la profession.

Selon l'UJIT, rien ne justifie à ce jour le vote de cet article alors que la dépénalisation des délits de presse au Togo a été perçue comme un cas d’école dans bon nombre de pays en Afrique de l'ouest.

L'organisation demande la relecture de l'article litigieux ou son retrait pur et simple afin de permettre aux journalistes togolais d’exercer librement leur métier sans être inquiétés.

AKG (stagiaire)