Devant sa charrette, communément appelée pousse-pousse, il expose des différentes gammes de thés (Lipton, super the, raisin, gingembre bisap, khaima etc.).
Dans la charette, on peut apercevoir du café, du chocolat, du lait concentré, du citron, des thermos contenant de l’eau chaude, du bon pain ("saccomi"), de la mayonnaise, du beurre, bref, tout pour un thé ou un café chaud pour démarrer la journée ou rechauffer le corps avant d'aller au lit.
"Il sait bien faire le thé. J'adore ça chez lui. Son thé, c'est made in Ayouba", confie un de ses clients.
Comme avertis, les clients accourent à la tombée de la nuit. Et le jeune vendeur connaît presque tous ses clients qui, parfois, ne se donnent même pas la peine de passer une commande. Aussitôt arrivés, ils sont servis selon le gout de chacun.
« J’aime bien le Lipton, ça me remet de ma fatigue, surtout avec un peu du citron », relate un jeune vendeur de chaussure dans cette station.
Un conducteur de mini bus dit préférer le café noir : « C’est maintenant je prends ma voiture pour Kara. Çà permet d'être toujours éveillé, surtout quand on est au volant. Donc je peux conduire en toute quiétude. Par contre, je n’aime pas le lait, ça me rend malade ».
Ayouba raconte un peu son arrivée à la station. « Je sillonnais les endroits fréquentés par les hommes, c’est eux qui s’intéressent le plus à mon thé. C’est à Sotopla que je vendais mon thé. A l’arrivée du nouveau Directeur, on nous a interdit de vendre là-bas, donc j’ai quitté le lieu et je me suis retrouvé ici. C’est ma principale activité et je nourris ma famille ici et au Mali avec ça », raconte-t-il.
Un manque d’hygiène dans cet espace ouvert à tout le monde. Les gobelets utilisés sont simplement rincés et attendent le prochain client.
Magnim (stagiaire)
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