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"La relance économique n’est pas une affaire de couleur politique", dixit Wided Bouchamaoui

Tunisie - Politique
Elle, c'est la présidente du patronat tunisien. Co-lauréate du Prix Nobel de la paix 2015, Wided Bouchamaoui, dans une intervention chez nos confrères de Jeune Afrique est revenue sur la situation économique actuelle de la Tunisie; une situation caractérisée par une récession technique et des graves difficultés économiques de son pays.
En réponse à son interlocuteur qui faisait constater que ‘‘les patrons escomptaient de Nidaa Tounes qu’il relance la machine économique. Mais la reprise se fait encore attendre…’’, Mme Bouchamaoui a fait savoir qu’il ne s’agit pas d’ "une affaire de couleur politique".

A regret fait-elle constater, "l’Utica a pour rôle de contribuer à la réussite du processus économique, indépendamment de toute considération partisane. Nous ne sommes pas là pour juger ou imposer des ministres. Mais nous n’hésitons pas à exprimer franchement, s’il y a lieu, nos réserves. En 2015, nous attendions du gouvernement qu’il mette à exécution son projet. Malheureusement, les attentats du Bardo et de Sousse, sans oublier les attaques jihadistes du Chaambi, ont changé la donne et les priorités. Dans ces conditions, on ne peut blâmer l’exécutif".

Et à son avis, le principal obstacle à la relance c’est "la situation économique critique qui "pourrait avoir des répercussions sociales lourdes. Cela a été dit et redit. Il faut donc engager rapidement des réformes. Non pas parce qu’elles seraient dictées par des institutions internationales mais parce qu’elles sont nécessaires".

Elle a enfin tracé d’autres pistes.

"Le gouvernement doit simplement remplir son rôle. Nous voulons tous que le pays aille mieux et puisse opérer avec un secteur privé fort. Gagner en efficience passe par des décisions simples, comme la suppression de pratiques obsolètes, par exemple la légalisation de signature obligatoire. Il nous faut regarder ce qui se fait ailleurs. Ce qui importe au patronat, ce sont des conditions de travail convenables, avec une législation simplifiée, notamment en matière de création d’entreprise. Le pays a besoin d’un secteur privé fort et compétitif qui ait les moyens de travailler. Il faut que l’État joue son rôle, encourage la liberté d’initiative et mette en œuvre les nécessaires projets d’infrastructures. La loi de finances 2016 devra mettre en place des réformes pour combattre l’économie parallèle, qui représente 54 % du PIB. Nous avons besoin de visibilité, d’un État de droit et d’un environnement social serein", a expliqué la patronne des patrons tunisiens, Wided Bouchamaoui.