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Le HCR plaide pour une loi sur l'apatridie

Burundi - Politique
Le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) plaide pour une mise en place rapide d'une loi sur l'apatridie au Burundi, a indiqué mardi M. Yannick Mbengue, administrateur chargé de la protection au siège de la représentation du HCR au Burundi.

M.Mbengue, au cours d'une interview accordée à Xinhua en marge d'un atelier organisé par l'antenne du HCR-Burundi sur la prévention du risque d'apatridie au Burundi, a précisé que le HCR insiste sur cette ratification dans son plaidoyer, afin qu'une nouvelle étape juridique ainsi franchie, puisse être un tournant majeur dans la capacitation du gouvernement burundais dans la gestion future des cas d'apatridie.
Le HCR encourage le parlement et le gouvernement burundais, à accélérer le processus d'adoption d'une loi sur l'apatridie à travers la ratification des deux conventions internationales de 1954 et de 1961 qui définissent le statut de l'apatride à l'échelle internationale, afin de s'y appuyer, dans la mise en œuvre du mécanisme de réduction et d'éradication du risque d'apatridie, a-t-il déclaré.
Selon M.Mbengue, dans le contexte même du Burundi, le HCR a déjà fait le constat d'une population aux risques d'apatridie (le fait, pour un individu, de ne pas pouvoir faire la preuve de son appartenance à un pays dont il aurait la nationalité).
Le dernier recensement, réalisé il y a trois ans, par le HCR, en partenariat avec le gouvernement burundais, a permis d'identifier un groupe de personnes d'origine omanaise, qui, à l'époque, se chiffrait à plus de 1300 individus qui sont à risque d'apatridie, a-t-il révélé.
Aujourd'hui, a-t-il signalé, la taille de cette population s'est déjà agrandie.
En dehors de ces personnes d'origine omanaise, a-t-il explicité, le HCR dispose également d'autres informations faisant état de la présence au Burundi, d'autres personnes originaires du Moyen-Orient, qui auraient été identifiées comme des individus exposés aux risques d'apatridie.
Il a souligné, au passage, que les conflits d'ampleur nationale, sous-régionale ou internationale observés dans les Grands Lacs au cours des dernières décennies, ont créé un accroissement du risque d'exposition à l'apatridie dans cette région africaine.
Pour le HCR, malgré la flexibilité des autorités burundaises pour l'accès scolaire et sanitaire aux enfants des personnes à risque d'apatridie au Burundi, "il demeure cependant un vide sur le plan légal, parce qu'il manque encore une loi, en droit interne burundais, qui permet au législateur ou au juge, de statuer sur les questions d'apatridie", a-t-il souligné. Fin