Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 11:08:21 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Des suites d’un anniversaire : Le 5 octobre divise Claude Améganvi et JeanYawovi Dégli

Togo - Politique
La célébration du 25e anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990, a révélé cette semaine à Lomé deux « stars », témoins de l’événement. Voulant rappeler l’histoire aux Togolais, Claude Améganvi et Jean Yawovi Dégli, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, se sont illustrés à travers des invectives l’un envers l’autre sur les médias.
C’est Jean Yawovi Dégli, avocat et président de l’association « Bâtir le Togo » qui a, dans l’émission « Club de la Presse » du lundi 5 octobre dernier, commencé les hostilités en affirmant qu’il était de ceux qui ont contribué au retour de Claude Améganvi de son exil.

« (...) quand Claude AMEGANVI est arrivé dans ce pays, c’est chez moi qu’il est passé à la maison, de l’aéroport, pour que je l’amène chez ses parents dans sa maison (...) », a déclaré Jean Yawovi Dégli au cours de l’émission.

Dans ses démonstrations, l’avocat est allé un peu plus loin, selon Claude Améganvi, en indiquant : « (...) je me rappelle, à chaque fois qu’on allait à la réunion du COD et qu’on évoquait la nécessité de choisir un autre président, M. GNININVI s’était arrangé avec Claude AMEGANVI et un certain nombre de personnes qui se levaient, qui se dire (sic) : « Non, le moment n’est pas venu ; on est dans une situation de crise, il faut maintenir »... Depuis quand est-ce que vous avez une situation de crise, une présidence tournante et puis quand il arrive une crise..., justement le COD était créé pour gérer des crises. Vous dites qu’on est en crise, il faut maintenir... Et le professeur GNININVI, dès qu’on commençait à soulever la nécessité de le remplacer, il tournait la tête, il regardait des gens qui se levaient et puis qui prenaient la réunion en otage ; et c’est comme ça que ce monsieur, malheureusement, s’est maintenu (...)».

Des propos que le président du Parti des Travailleurs a qualifiés de « grossiers mensonges ». Pour lui, ces affirmations sont des « contrevérités manifestes » qui peuvent être démenties par des témoins qui sont encore là.

Pour ce qui concerne son détour dans le domicile de Jean Dégli avant de rejoindre sa famille le premier jour de son retour, Claude Améganvi répond que c’est « faux, archi faux : je n’ai jamais fait un détour par le domicile de Jean Yaovi DEGLI, le jour de mon premier retour au Togo après 15 ans d’exil, avant de rejoindre ma maison familiale ».

Dans une mise au point qu’il a rendu publique, M. Améganvi a révélé que ce sont deux personnalités qui l’ont accueilli ce jour à l’aéroport et l’ont, à l’aide d’un véhicule avec une banderole de la CNDH, conduit dans la maison familiale. Ce sont Edem Kodjo et Arthème Ahoomey-Zunu, qui sont devenus plus tard Premiers ministres.

S’agissant de la seconde accusation portée à l’encontre de Claude Améganvi par Jean Yawovi Dégli, le président du Parti des Travailleurs indique que les faits allégués ont été inventés par son auteur. Au moment où le COD II était en place à Lomé, M. Améganvi dit être en second exil au Bénin.

« Comme on peut donc le constater, Jean Yaovi DEGLI a menti une nouvelle fois de plus, ce qui rend d’une inqualifiable gravité ces deux grossiers mensonges au cours de la même émission, venant d’un prétendu avocat qui, en n’hésitant pas à violer le serment de vérité qui est de règle dans l’exercice de ce métier, a profané cette émission dédiée à la commémoration solennelle du 25e anniversaire de l’insurrection du 5 octobre 1990 au Togo », a souligné Claude Améganvi dans sa mise au point.

Il a ajouté : « Je tiens donc à informer solennellement l’opinion publique que les affirmations de Jean Yaovi DEGLI à mon propos sont archi faux et font de lui un fieffé menteur qu’il faut se garder de prendre au sérieux ».

Voilà comment l’histoire du 5 octobre divise deux acteurs de l’opposition. Puisque, selon Claude Améganvi, l’avocat l’a fait à dessein. « En attendant, constatons que Jean Yaovi DEGLI, en m’attaquant par sa diatribe mythomaniaque, n’a d’autre souci que de se faire valoir auprès de Faure Essozimna GNASSINGBE qu’il ne cesse de s’offrir sur les médias à servir avec encore plus de zèle, après avoir fini par servir son père EYADEMA qu’il prétendait pourtant combattre au départ », a-t-il affirmé.

On ne sera pas surpris de voir dans les prochaines heures Jean Yawovi Dégli, répondre à son camarade.

I.K.