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Ces écoles de communautés rurales laissées à leur propre sort

Togo - Education
Une semaine après la rentrée scolaire, l’on ne peut s’empêcher d’imaginer l’ambiance dans ces cours d’écoles, loin de tous les regards des citadins et des médias, là où parents, enseignants et écoliers qui se cherchent entre travaux champêtres, lampes à pétrole et autres équipements scolaires.
Quelque part, à des dizaines de kilomètres des grandes agglomérations gisent des appâtâmes vulnérables à diverses intempéries. C'est malheureusement le seul cadre réservé aux apprenants des zones rurales.

Au Togo, des efforts sont continuellement entrepris par le gouvernement pour garantir des conditions d’études équitables à toutes les couches sociales sans distinction aucune ; mais beaucoup reste à faire.

Dans les zones rurales, on a besoin de beaucoup plus que la gratuité des frais scolaires. Dans ces zones redoutées par les enseignants d’Etat, il n’y a pas un toit approprié pour les écoliers. Les appâtâmes conçus par les communautés villageoises sont loin de protéger les élèves des intempéries, notamment la pluie et le soleil.

Pour des raisons de personnel enseignant cruellement en manque, ces communautés sont obligées de regrouper le CP (cours primaires 1ère et 2ème années) ensemble, les CE (Cours Élémentaires 1 et 2) et les CM (Cours moyens 1 et 2).

Deux classes en une pour un enseignant non formé, très mal équipé et qui n’a pour seule rémunération que des travaux manuels des élèves dans son champ, des assistances massives des parents d’élèves dans ses exploitations champêtres ou encore la générosité de quelques rares personnes conscientes de la valeur des enseignants pour la communauté.

Et pour ces élèves condamnés à parcourir des kilomètres entres buissons, collines et rosées matinales à la quête du savoir, le quotidien n’est pas aisé. Les après-midis sont destinés au champ de « maître », les week-ends dans les champs des parents et les quelques rares moments de cours sont parfois perturbés par des pluies ou trop de soleil.

Loin de l’électricité, des documents, des copieurs et des ordinateurs, leur seule source d’apprentissage est leur enseignant ; toutefois l’enseignant lui-même reste limité.

Quoique l’insouciance et l’absence de la distraction laisse une latitude considérable de concentration aux rares moments d’études pour les élèves, la base éducative qui leur est offerte laisse un véritable manque à gagner surtout par rapport à leur culture générale et à l’actualité des enseignements.

« Nous sommes conscients que les besoins sont énormes, mais nous pensons qu’un seul geste de la part du gouvernement par an, nous encouragerait davantage dans notre effort » nous a confié un enseignant dans la communauté d’Agamé dans une contrée de Kpélé – Adéta.

Il conviendrait de redoubler les efforts pour intégrer davantage ces enfants qui, malgré cette précarité, affichent une volonté louable de s’intégrer et de faire d’eux-mêmes la relève de demain.