Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 11:33:50 AM Jeudi, 28 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Portefaix, un 'job' dangereux

Togo - Societe
Munis de leurs chariots à longueurs de journées dans les marchés pour la plupart des situations, les porte-faits sont un véritable soulagement pour les commerçantes et les bonnes dames des marchés locaux.
A travers embouteillages et routes dangereuses, ils donnent tout pour convoyer les marchandises des milieux difficiles d’accès vers les centres commerciaux. Si le métier nourrit son maître, il n’est pas sans risques.

Selon les témoignages, l'activité peut rapporter jusqu’à 5 000 F CFA en moyenne par jour en fonction de l’effort, de l’endroit et surtout de la demande. On parle ici précisément des portefaix avec les chariots.

L’engin qui est un plateau solide conçu à base du bois posé sur une charpente de fer, le tout sur 4 pneus, semble anodin. Pourtant, de fabrication locale, il peut coûter jusqu’à 300 000 F CFA, selon la qualité et l’authenticité du matériel utilisé.

Munis de chariots, les jeunes gens souvent désœuvrés gagnent leur vie à longueur de journées à travers nos rues et nos marchés. Ils sont régulièrement sollicités ici et là par les revendeuses qui, chaque matin et soir, ont besoin de convoyer les marchandises depuis leurs maisons ou magasins de stockages aux points de ventes et vice versa.

Le chariot de par sa complexité est difficile à manipuler, et une petite inattention peut conduire inévitablement à un accident. Pourtant, le plus dangereux du comportement des portefaix est la surcharge.

Ils accablent tellement leur machin de bagages qu’ils mettent tant de temps et de mal à travers soit une rue, soit un carrefour, semant souvent beaucoup d’imbroglio dans la circulation.

Parfois, c’est un sac de charge qui chute de la monture, mettant les usagers de derrière en difficultés et provoquant de graves accidents. Pourtant, les dégâts causés au cours du transport sont prélevés sur le gain du transporteur.

De même, la surcharge pousse le pilote de l’engin à un effort surhumain qui n’est pas sans effet sur l’état de santé de ce dernier. Parfois, ils sont obligés de se déchausser pour mieux canaliser l’énergie et exercer plus de pression sur le chariot.

Point n’est besoin de préciser le danger auquel on s’expose quand on fait cette activité avec autant de zèle, sans chaussures, parfois sans chemises sous le soleil, dans les eaux de ruissellement.

Il n’est pas rare aussi de remarquer des adolescents dans de telles conditions. Il est clair que le mal gagne davantage la société et que le danger ne pèse pas uniquement sur les pratiquants, mais aussi sur la population toute entière, d’où la nécessité de réglementer l’usage du chariot surtout quant aux personnes habileté à faire usage de cet engin, et le poids de marchandises.